Salle lecture
Important !
L'espace numérique est temporairement indisponible en salle de lecture.
Action éducative
Dater l’introduction d’une invention dans le processus économique.
Identifier les secteurs économiques dans lesquels l’invention est utilisée et son usage. Comprendre la diffusion de l’innovation technologique dans les espaces urbains et ruraux, son champ d’application dans l’économie.
Demandeur | Date | Secteur d'activité | Usage |
Noël et Cie | 1827 | Filature de coton | Force motrice pour métiers à filer |
Antoine Pommery | 1855 | Fabricant de moutarde | Force motrice pour meules quand les eaux de la Marne sont trop basses pour faire mouvoir le moulin |
Mr Gérard | 1856 | Extraction de sable et gravier du lit de la Marne | Force motrice pour la machine d’extraction installée sur son bateau |
Chollet et Cie | 1855 | Conserverie alimentaire | Force motrice pour laveur, découpoir et ventilateur |
Mr Fournier | 1854 | Fabrique à sécher les légumes | Force motrice pour ventilateur |
Pierre Bernier | 1857 | Atelier de construction | Force motrice pour tours |
Mr Eichenberg | 1857 | Scierie | |
Mr Maire | 1847 | Vermicellerie | |
Mr Couvreur | 1860 | Fonderie de suif | |
Castillo et Cie | 1862 | Scierie | Force motrice pour tours et scies |
Eugène Fesle | 1862 | Bains publics | Chauffage de l’eau et force motrice pour pompe à eau |
Gadral et Cie | 1863 | Manufacture de tapis | Force motrice pour métier à tisser |
Nitot fils et Racine | 1863 | Distillerie | Production de vapeur pour la rectification des alcools |
Manche fils | 1864 | Charrons-forgerons | Force motrice pour tours et scies |
Henri Boutry | 1865 | Marchand de chevaux, équarrisseur | Production de vapeur pour une étuve et séchoir à vapeur (cuisson des viandes et transformation des résidus en engrais) |
Frédéric Vilcoq | 1866 | Mécanicien | |
Crassier Victor | Crassier Victor | Brasseur | Force motrice pour appareil |
Carro | 1866 | Imprimeur | Force motrice pour presse |
Cochet | 1868 | Imprimeur | |
Dardelle et Cie | 1869 | Conserverie | |
Mauny | 1869 | Scierie à bois | Force motrice pour machines de la scierie |
Repérer les éléments architecturaux d’une usine, sa connexion aux réseaux (voir aussi pour cela la vue de l'usine Menier en annexe 1).
Comprendre l’organisation d’un atelier, son univers.
Comprendre les avantages économiques de la production industrielle sur l’artisanat.
" Monsieur le maire, Nous avons l’honneur de vous faire part de l’ouverture de notre Établissement de Panification mécanique, qui aura lieu le 1er janvier 1855. […]
La population de Fontainebleau consomme, en moyenne, 30 sacs de farine par jour ; la simple transformation de ces 30 sacs de farine en pains coûte annuellement, aux dix-sept boulangers de la ville, une somme de 130,617 francs 50. Ces chiffres ne représentent que les frais de manutention et les frais généraux de chaque boulanger.[…]
Or, si la dissémination du travail occasionne une masse aussi considérable de frais généraux, sa concentration, dans un grand établissement, doit produire un résultat tout opposé.
Quant à nous, nous sommes organisés pour une manutention journalière de plus de 30 sacs de farine et pour cette quantité, nos frais généraux, calculés le plus largement, n’iraient pas au tiers de la dépense qu’elle occasionne chaque année à la boulangerie de Fontainebleau. […]
Ce qui constitue l’état déplorable de la boulangerie, c’est qu’elle n’a pas de capitaux, c’est qu’elle vit sur le crédit des meuniers, et qu’une fois ainsi engrenés, ces derniers lui font impérieusement la loi, fournissent à des conditions exorbitantes, et toujours ce sont les consommateurs qui en sont victimes.
Pour nous, nous agirons avec nos capitaux, toutes nos affaires, sans exception, achats de grains, de farines, etc., seront faites au comptant.
Et pour n’être jamais exposés nous-mêmes à devenir tributaires de la meunerie, nous allons compléter notre organisation par l’adjonction d’un moulin qui fera toute la farine nécessaire à l’approvisionnement de notre manutention. De cette façon, l’établissement sera prochainement modèle à tous égards. Nous tirerons le blé directement des mains du producteur ; il entrera par une porte dans notre usine, et il en sortira par une autre porte, sous la forme de pain, pour être immédiatement livré à la consommation."
Cette brochure a été imprimée le 1er janvier 1855, afin de convaincre le maire d'octroyer à cet établissement le monopole de la fabrication du pain sur Fontainebleau. L'entrepreneur (Faivre et Cie) insiste lourdement pour faire comprendre qu'il ne pourra offrir un pain moins cher que les boulangers bellifontains qu'à condition d'avoir un volume de ventes considérable. Faivre et Cie a proposé aux boulangers de Fontainebleau de leur fabriquer le pain. Ces derniers garderaient le rôle de vente au détail et de sélection des farines. "Pour toute réponse, les boulangers se sont mis à rire" selon l'aveu même de l'entrepeneur...
Comparer la forme du travail dans le document 7 avec la forme du travail identifiée auparavant dans le document 5.
Comprendre les limites de la diffusion des innovations technologiques, notamment de la mécanisation, la persistance de modes anciens d’organisation du travail. Document 8 : faire l’état des lieux de la mécanisation dans l’agriculture seine-et-marnaise à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
« Dans la généralité des exploitations, le matériel agricole est des plus complets, et on rencontre, dans beaucoup d’entre elles, les machines les plus modernes. […] Les cultivateurs, les artisans ruraux, les ouvriers agricoles, ont fait peu à peu leur éducation mécanique. La machine agricole, loin comme jadis d’être considérée avec méfiance, a conquis toutes les sympathies du monde agricole. Elle permet à l’employeur de suppléer dans une certaine mesure au manque de main-d’œuvre, et elle allège la rude tâche des travailleurs agricoles. […]
Les moteurs. - On trouve près de 1000 moteurs à explosion et 2500 moteurs électriques de moins de 5 chevaux, auxquels s’ajoutent 1350 moteurs à explosion ou électriques, d’une force supérieure à 5 chevaux, soit au total 5850 moteurs. On peut donc dire que la plupart des exploitations agricoles utilisent un moteur pour les travaux d’intérieur de ferme*.
Les machines à vapeur, fixes ou locomobiles, sont au nombre de 397. […]
Les tracteurs agricoles. – On en trouve un millier dans le département, dont les 9/10e d’une force supérieure à 10 chevaux. […]
Machines de récolte. – Il est permis de dire que la coupe des fourrages et des céréales à la faux a totalement disparu. Les plus petites exploitations possèdent une faucheuse et une moissonneuse-lieuse, ou tout au moins une moissonneuse-javeleuse. Il n’existe pas moins de 8650 faucheuses et 9600 moissonneuses-lieuses. » *
On compte à cette époque environ 11400 exploitations agricoles dans le département.
Cet ouvrage reprend les résultats de l'enquête effectuée par la Statistique Générale de la France (ancêtre de l'INSEE). Paul Bailly est le directeur des Services agricoles du département de Seine-et-Marne.