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Les documents indispensables à la préservation des droits des Seine-et-Marnais et à la mémoire du département, du Moyen Âge à nos jours.
Dossier pédagogique
Cher(e)s collègues,
Dans ce Bloc-Notes du Professeur-relais, nous vous proposons d’aborder le thème de l’âge industriel au travers des archives départementales de Seine-et-Marne.
Ce thème occupe une place importante dans les programmes du primaire et du secondaire. Il permet de brosser un large tableau économique, scientifique et social de ce phénomène qui a bouleversé la civilisation du XIXe siècle. Le département de Seine-et-Marne, de tradition rurale et agricole, n’y échappe pas.
Les documents proposés dans ce Bloc-Notes sont de nature diverse : documents originaux, retranscriptions (rendues nécessaires par les problèmes de lisibilité des originaux), synthèses. La taille des textes a été peu réduite afin que chacun d’entre vous puisse en faire l’usage voulu. D’autres ressources complémentaires sont accessibles en ligne afin d’approfondir les thématiques abordées.
Julien Favre, professeur-relais aux Archives départementales de Seine-et-Marne
Bloc-Notes réalisé en février 2008
Cette carte a été réalisée à partir d’un dépouillement exhaustif de la série cotée 5MP, constituée de dossiers communaux recensant tous les établissements dangereux ou polluants nécessitant une autorisation préfectorale. On trouve trace de demandes d’autorisation préfectorale dans 120 des 515 communes de Seine-et-Marne. La première est formulée en 1827 par l’entreprise de filature de coton Noël et Cie à Meaux.
Dans un département essentiellement rural comme l’est au XIXe siècle la Seine-et-Marne, l’essentiel des demandes concernant les machines à vapeur provient de cultivateurs souhaitant utiliser des batteuses à grains mécaniques. Pour cela, la machine à vapeur locomobile est privilégiée, puisqu’elle permet aux cultivateurs de la déplacer directement dans le champ au moment du fauchage. Nous avons quelques exemples d’entrepreneurs en battage pour qui la machine à vapeur locomobile est une nécessité professionnelle (exemple : demande cotée 5MP82 formulée en 1867 par l’entrepreneur en battage nommé Gérault à Chatre).
Les demandes sont aussi très fortes pour les distilleries agricoles (Crisenoy, Brie-Comte-Robert, Machault...). L’équipement en machine à vapeur est essentiellement le fait des exploitations agricoles de la Brie, suffisamment riches pour débourser plusieurs milliers de francs (voir la publicité Bréval).
Dans le secteur manufacturier, les demandes proviennent essentiellement des industries du bois (scierie, menuiserie) et de la papeterie (notamment dans la vallée du Morin).
Demandeur | Date | Secteur d'activité | Usage |
Noël et Cie | 1827 | Filature de coton | Force motrice pour métiers à filer |
Antoine Pommery | 1855 | Fabricant de moutarde | Force motrice pour meules quand les eaux de la Marne sont trop basses pour faire mouvoir le moulin |
Mr Gérard | 1856 | Extraction de sable et gravier du lit de la Marne | Force motrice pour la machine d’extraction installée sur son bateau |
Chollet et Cie | 1855 | Conserverie alimentaire | Force motrice pour laveur, découpoir et ventilateur |
Mr Fournier | 1854 | Fabrique à sécher les légumes | Force motrice pour ventilateur |
Pierre Bernier | 1857 | Atelier de construction | Force motrice pour tours |
Mr Eichenberg | 1857 | Scierie | |
Mr Maire | 1847 | Vermicellerie | |
Mr Couvreur | 1860 | Fonderie de suif | |
Castillo et Cie | 1862 | Scierie | Force motrice pour tours et scies |
Eugène Fesle | 1862 | Bains publics | Chauffage de l’eau et force motrice pour pompe à eau |
Gadral et Cie | 1863 | Manufacture de tapis | Force motrice pour métier à tisser |
Nitot fils et Racine | 1863 | Distillerie | Production de vapeur pour la rectification des alcools |
Manche fils | 1864 | Charrons-forgerons | Force motrice pour tours et scies |
Henri Boutry | 1865 | Marchand de chevaux, équarrisseur | Production de vapeur pour une étuve et séchoir à vapeur (cuisson des viandes et transformation des résidus en engrais) |
Frédéric Vilcoq | 1866 | Mécanicien | |
Crassier Victor | Crassier Victor | Brasseur | Force motrice pour appareil |
Carro | 1866 | Imprimeur | Force motrice pour presse |
Cochet | 1868 | Imprimeur | |
Dardelle et Cie | 1869 | Conserverie | |
Mauny | 1869 | Scierie à bois | Force motrice pour machines de la scierie |
Cette carte postale issue d’une photographie noir et blanc illustre bien l’utilisation de la machine à vapeur locomobile pour les travaux agricoles de battage. Le principal problème pour l’agriculteur est d’acheminer la chaudière jusqu’au champ. La traction animale demeure dans ce cas une nécessité. Le travail manuel reste aussi une dimension importante de la récolte, notamment pour le ramassage des épis fauchés ou la fabrication de meule de paille quand l’exploitation ne dispose pas de presse à paille
Cette publicité a été trouvée dans un dossier déposé en 1864 par le dénommé Berlin, agriculteur dans la commune de Bannost, en vue d’obtenir l’autorisation préfectorale pour l’exploitation d’une machine à vapeur locomobile Bréval de 3 chevaux. En effet, la loi impose un contrôle de la machine par un garde-mine, les machines à vapeur étant considérées comme potentiellement dangereuses (risque d’explosion).
Cette machine est destinée à mettre en mouvement une batteuse mobile. C’est là l’usage majeur des machines à vapeur dans les communes rurales. Aussi, le dossier déposé par Berlin constitue le dossier type que l’on retrouve dans la série 5MP (établissements dangereux) pour de telles machines.
Par ailleurs, l’intérêt de ce document est de présenter la marque la plus vendue dans les années 1860, en concurrence avec les ateliers Calla (Paris) et Albaret (Liancourt, dans l’Oise). La machine à vapeur Bréval est un véritable succès commercial, surtout dans sa version locomobile.
L’histoire de la brasserie Grüber commence en 1816 quand un Alsacien, Siriac Walter, s’installe à Melun pour fabriquer de la bière, boisson alors très peu connue en Ile-de-France où le vin est roi (le plateau de la Brie est encore un terroir viticole au XIXe siècle). Sa première usine est implantée au nord de Melun, dans le faubourg Saint-Liesne. La population locale commence à apprécier la boisson, popularisée notamment par les soldats alsaciens de la garnison de Melun. La conservation de la bière est alors problématique : c'est un produit rapidement périssable, qu’on ne vend qu’au printemps et qui ne passe pas les beaux jours. En 1870, David Grüber, brasseur alsacien depuis 1855, vient travailler à la brasserie melunaise pour y appliquer un procédé de fabrication permettant une conservation plus longue, et donc un écoulement des stocks sur les quatre saisons de l’année. Grüber rachète la brasserie en 1888.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’entreprise recherche une nouvelle implantation industrielle. D’une part, la conservation nécessite de vastes caves et glacières. D’autre part, l’entreprise cherche à accroître son marché et à faciliter ses approvisionnements. Ces raisons poussent l’entreprise à acquérir 3 hectares de terrains au sud de Melun, à proximité de la gare. C’est ce site qui est représenté sur l’estampe. L’embranchement ferroviaire date des années 1897-1900.
La famille Grüber dirige la brasserie jusqu’en 1943. Après la guerre, l’entreprise va poursuivre ses activités sous différents noms jusqu’à sa fermeture en 1985. Les bâtiments de la brasserie Grüber sont démolis en 1991 pour laisser place au Tribunal de grande instance de Melun.
Afin de mieux résister à la concurrence des broyeuses en acier, neuf fabricants de meules de la Ferté créent en 1881 la Société générale meulière. L’entreprise décide de diversifier la production et lance la fabrication d’appareils à l’usage des moulins et semouleries comme des turbines, des régulateurs de vitesse, nettoyeurs, etc. L’enchevêtrement de poulies et de courroies est tout à fait représentatif de l’atelier de la Belle Epoque, où la transmission du mouvement est encore mécanique, avant d’être suppléé par l’alimentation électrique. Les courroies en mouvement sont l’une des causes les plus courantes des accidents dans l’atelier.
Cette brochure a été imprimée le 1er janvier 1855, afin de convaincre le maire d'octroyer à cet établissement le monopole de la fabrication du pain sur Fontainebleau. L'entrepreneur Faivre et Cie insiste lourdement pour faire comprendre qu'il ne pourra offrir un pain moins cher que les boulangers bellifontains qu'à condition d'avoir un volume de ventes considérable. Faivre et Cie a proposé aux boulangers de Fontainebleau de leur fabriquer le pain. Ces derniers garderaient le rôle de vente au détail et de sélection des farines. "Pour toute réponse, les boulangers se sont mis à rire" selon l'aveu même de l'entrepreneur...
Légende :
Pour plus d'informations sur l'histoire de la chocolaterie et de la famille Menier :
A nouveau, une étape de la fabrication de meules à la Société générale meulière de la Ferté. Comme on le voit, le montage des meules est un travail qui demeure manuel. La précision de la main surpasse encore à cette époque la précision des machines pour les travaux délicats. On remarque que le travail se fait en plein air, à proximité des tas de pierres meulières brutes et des chutes de taille que l’on aperçoit sur la gauche. Les meules ne sont pas taillées dans la masse, mais assemblées à l’aide d’un joint visible sur les meules le long du mur.
On compte à cette époque environ 11400 exploitations agricoles dans le département.
Cet ouvrage reprend les résultats de l'enquête effectuée par la Statistique Générale de la France (ancêtre de l'INSEE). Paul Bailly est le directeur des Services agricoles du département de Seine-et-Marne.
La ligne Paris-Lyon est prévue par la loi du 11 juin 1842, fondamentale pour la constitution du réseau ferré français. Plusieurs tracés sont envisagés pour joindre les deux premières villes de France. Une première option fait passer la ligne par Lagny, Meaux, Troyes et Dijon, ce qui permet de faire tronc commun avec la ligne Paris-Strasbourg jusqu'à Meaux. Un deuxième projet fait passer la ligne par la vallée de la Seine, avec deux variantes : l'une suit la rive gauche par Corbeil, l'autre la rive droite par Lieusaint et Melun. Enfin, un tracé est envisagé par le milieu du plateau de la Brie, puis par la Champagne.
En mai 1841, le maire de Melun présente devant son conseil municipal le projet de la Compagnie Delamarre (compagnie franco-britannique) qui se prononce pour le tracé par la Brie et la Champagne, évitant Melun. Les élus s'offusquent et créent une commission pour protester. Les querelles de clocher battent leur plein et le conseiller municipal Mancey, rapporteur de la commission, verse même dans la diffamation : "il est évident que la Compagnie Delamarre ne parviendra pas à enlever à la Champagne qu'elle veut traverser, la qualification de pouilleuse qu'elle mérite si bien !" C'est dans cette lutte entre communes pour obtenir le passage d'une ligne de chemin de fer - et la desserte qui va avec - que s'inscrit la délibération transcrite.
Fondées en 1844 par Félix Potin à Paris, les épiceries Potin sont les premières à utiliser le système de succursale et de point de vente (on compte environ 70 succursales à son apogée).
Le quinquina est un arbuste d’Amérique du Sud dont l’écorce renferme la quinine, utilisée pour soigner notamment le paludisme.
La société commerciale Wallut et Cie a été fondée en 1891 par un ancien militaire américain, Raymond Wallut. Elle détient le monopole des ventes des machines agricoles de marque McCormick pour la France. La société McCormick est la première grande entreprise mondiale de mécanique agricole. Elle est créée aux Etats-Unis dans les années 1840. En France, les premières machines sont présentées en 1855 lors de la première exposition universelle. Les premières importations datent de 1885. Ce document illustre, comme le précédent et le suivant, l’extraordinaire croissance des réseaux commerciaux aux XIXe et XXe siècles (maison mères, maison de commercialisation, succursale, correspondant, vente par correspondance).
La machine présentée ici est une moissonneuse-lieuse hippomobile (le bras de droite fauche les blés, qui passent sous le siège du conducteur pour sortir en botte à droite).
Les machines à coudre New Home naissent aux États-Unis dans les années 1860. « Légères et rapides », elles sont actionnées par pédale. On remarque combien les médailles obtenues aux différents concours sont mises en avant. Les plus prestigieuses récompenses sont obtenues lors des expositions universelles.
La compagnie néerlandaise Philips, fondée à Eindhoven aux Pays-Bas en 1891, se fait connaître par sa production d’ampoules électriques.
L’éclairage électrique est employé ponctuellement dès les années 1870, notamment pour les chantiers nocturnes. Il commence à être employé sur les voies publiques dans les années 1886-1889 dans quelques quartiers parisiens. La diffusion plus large de l’éclairage électrique, moins dangereux que l’éclairage au gaz, s’effectue après la mise au point en 1907 de filaments en tungstène, plus résistants, qui augmentent la durée de vie et la qualité luminescente des ampoules.
Cette enquête est montée par la Statistique Générale de la France (qui deviendra l’INSEE en 1945) pour le compte du ministère du Travail.
L’enquête de 1913-1914 est non-exhaustive et anonyme. Elle est conduite par des bénévoles, généralement des notables (entrepreneur, instituteur, médecin…).
Cette enquête est montée par la Statistique Générale de la France (qui deviendra l’INSEE en 1945) pour le compte du ministère du Travail.
L’enquête de 1913-1914 est non-exhaustive et anonyme. Elle est conduite par des bénévoles, généralement des notables (entrepreneur, instituteur, médecin…). Ici, l’enquête est menée par l’administrateur de la Société meulière de la Ferté-sous-Jouarre auprès d’une famille dont le chef est maçon.
Commentaire de l'enquêteur :
« Dans la plupart des cas, si la famille ouvrière ne parvient pas à équilibrer son budget, c’est soit :
Il est à noter que, dans le ménage ouvrier dont les ressources sont modestes, le vin et la viande sont généralement réservés à ceux des membres du ménage qui travaillent et plus particulièrement à l’homme. Le reste de la famille ne consomme de la viande qu’accidentellement. […] L’une des charges variables de la famille est aussi le loyer. Dans le cas présent, le ménage habite à proximité de la ville mais hors la ville et a aussi plus de facilités pour avoir son jardinet. En ville, les loyers sont en effet beaucoup trop élevés. »
Ces dossiers appartiennent à une riche série de rapports préfectoraux sur les grèves qui agitent le département à la Belle Époque. Ces rapports ne sont pas commandés par le ministère de l’Intérieur, mais par le tout jeune ministère du Travail, créé en France en 1906.
Quelques informations pour commenter les cartes :
Evolution des habitants de Chelles
Développement urbanistique et économique : quelques dates importantes
Sur la carte d’intendance :
Le figuré de surface jaune cartographie la vigne ; les figurés de surface vert, les espaces boisés, les marais et les prairies (la nuance du vert et la toponymie permettent de les distinguer).
Pour plus d'informations sur l'histoire de la chocolaterie et de la famille Menier :
Chiffres-clés :
Comparer les cartes pour comprendre l’évolution de l’espace à différentes échelles :
Pour aller plus loin : possibilité de travailler sur les plans d’intendance des autres communes via la rubrique Archives en ligne de ce site.