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La mémoire napoléonienne, entre légende et contestation
Napoléon est le premier forgeur de son propre mythe. Consul puis empereur, il maîtrise les canaux de communication, soumet la presse, contrôle les imprimeurs. Par l’enseignement, la politique symbolique, la propagande impériale, la construction de monuments à sa gloire, il construit peu à peu sa propre légende au cours de son règne.
Napoléon Ier fait aussi, de son vivant, et plus encore à la chute de l’Empire, l’objet de critiques, raillé par les auteurs et caricaturistes qui en dressent une légende noire. On lui reproche un régime trop autoritaire qui contrôle l’ensemble des pouvoirs et la vie des citoyens, la conduite des guerres de façon déraisonnée envoyant ainsi à la mort un grand nombre de soldats, une réduction des libertés acquises à la Révolution…
Après son décès en 1821, outre la publication de ses mémoires rédigées depuis Sainte-Hélène, les médiateurs de la légende napoléonienne sont en grande partie les vétérans de la Grande Armée, licenciés par la Restauration, qui sont dispersés dans le corps social où ils la diffusent, jusqu’au Second Empire. Elle est alors reprise à cette période, Napoléon III réinvestissant les symboles du Premier Empire, s’inspirant de la figure de son oncle. Aussi, durant près de deux siècles, le débat historiographique sur Napoléon évolue peu. Depuis 2005 et le bicentenaire d’Austerlitz, l’histoire du Premier Empire se renouvèle avec la recherche d’une exhaustivité mémorielle considérant ses réussites comme ses échecs.
Créé le: , par Service éducatif du Château de Fontainebleau / Pôle médiation culturelle et action éducative des Archives départementales de Seine-et-Marne