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Léon Bazin, architecte de renom, bâtisseur de la zone à urbaniser en priorité (ZUP) de l’Almont, à Melun

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Maquette n°2 de la ZUP de l’Almont présentée par L. Bazin, Société d’économie mixte pour l’équipement de Seine-et-Marne (SESM), 1970 © AD77, 91J24
Les Archives départementales de Seine-et-Marne conservent plusieurs fonds d’architectes. Il s’agit généralement de fonds volumineux de par leurs spécificités. Ils se composent d’une grande variété de supports, notamment des plans, des documents grands-formats et des maquettes.
Le fonds Léon Bazin (91J), classé en 2024, en est un exemple représentatif.

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Les zones à urbaniser en priorité (ZUP): des Grands ensembles pour répondre aux besoins de logements

Après les deux Guerres mondiales, la crise du logement est générale. En effet, les logements existants sont délabrés et surpeuplés.
Un programme national de renouvellement urbain est alors mis en œuvre par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Des actions sont alors menées en direction de zones à urbaniser en priorité.

Une zone à urbaniser en priorité (ZUP) est une procédure administrative d'urbanisme opérationnel utilisée en France entre 1959 et 1967 afin de répondre à la demande croissante de logements. Les ZUP sont destinées à permettre la création de quartiers nouveaux, avec leurs logements, mais également leurs commerces et leurs équipements. Prenant la forme de grands ensembles, elles ont contribué à résorber les carences en logement. En effet, entre 1958 et 1969, la procédure des ZUP est utilisée sur 22 sites dans la région Ile-de-France, pour une superficie totale de 5900 ha, avec la réalisation de 140 000 logements.

En Seine-et-Marne, les sites sont les suivants :

  • La Plaine du Lys, commune de Dammarie-lès-Lys : 2359 logements de 1959 à 1970. (Architecte-urbaniste : Louis Arretche)
  • Beauval, commune de Meaux : 8300 logements de 1960 à 1968. (Architecte-urbaniste : Marcel Lods)
  • L'Almont, commune de Melun : 3129 logements construits de 1962 à 1976. (Architecte-urbaniste : Léon Bazin)
  • Surville, commune de Montereau-Fault-Yonne : 3800 logements construits de 1961 à 1972. (Architecte-urbaniste : Xavier Arsène-Henry)
  • Mont-Saint-Martin, commune de Nemours : 1591 logements sociaux construits de 1963 à 1981. (Architecte-urbaniste : Henri-Jean Calsat)

Léon Bazin, un homme de projets

Léon-Emile Bazin naît à Lausanne en 1900. Il commence à travailler dès 1915 chez l’architecte urbaniste Henri Prost, aux côtés de Laprade et de Marrast. Il s’inscrit à l’école des Beaux-arts en 1923, est diplômé en 1930, et devient l’associé d’Albert Laprade. Léon Bazin collabore ainsi à la quasi-totalité des projets de ce dernier. Il travaille notamment sur le garage de la rue Marbeuf, sur l’immeuble du journal régional l’Echo du Nord à Lille, et participe à l’Exposition coloniale de 1931 (palais de la Porte Dorée) et au concours pour le barrage de Génissiat.

Dès 1941, il est nommé architecte en chef de la reconstruction du Loiret, où il côtoie, semble-t-il, Paul Dufournet. Il est reconduit dans cette fonction à la Libération, avant de devenir architecte conseil du Loiret et du Loir-et-Cher (1950). Il devient aussi architecte conseil pour EDF et pour la Compagnie nationale du Rhône (1947), ce qui lui vaut la commande de nombreuses centrales électriques. Il est enfin nommé architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1959, attaché à l’Académie de médecine et au musée des Arts africains et océaniens (porte Dorée, Paris 12e), actuelle Cité de l’immigration.

Dans le sillage de Louis Arretche, il travaille aussi à la reconstruction de Saint-Malo, à la ZUP de l’Almont à Melun et à la ville nouvelle d’Orléans.

Léon Bazin décède à Paris en 1976.

 

La ZUP de l’Almont

La « zone à urbaniser en priorité » (ZUP) de l’Almont est située au Nord-Est de Melun.

De 1962 à 1976, Léon Bazin en est l’architecte en chef.
La ZUP est constituée de deux secteurs qui forment les deux versants de la petite vallée de l’Almont. Il existe une dénivellation de 25 mètres entre la partie haute de la ZUP et la partie basse. Elle est donc formée par deux quartiers distincts Nord et Sud. Ces quartiers d’habitations collectives sont reliés par une zone réservée aux habitations individuelles. Il s’agit alors de construire 3129 logements collectifs et individuels, des places de parking et garages pour une surface opérationnelle de 62 hectares. Le chauffage urbain recourt à la géothermie. A ces habitations s’ajoutent trois petits centres commerciaux, deux groupes scolaires avec maternelles, un collège d'enseignement secondaire (C.E.S), des équipements sportifs, socio-éducatifs, sanitaires et culturels et des espaces verts.

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