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L’inventaire après décès de Martial Caillebotte

En février 2016, les Archives départementales ont reçu les archives notariales de l’étude de Meaux I de 1905 à 1940. Parmi elles, l’inventaire après décès de Martial Caillebotte, frère de Gustave.

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Martial Caillebotte (1853-1910) est compositeur de musique. Il est le dernier enfant de Martial Caillebotte (1799-1874), riche entrepreneur, avec sa troisième épouse, Céleste Daufresne (1819-1878). Dernier survivant de la fratrie, il hérite des biens de Gustave Caillebotte, peintre (1848-1894) et Alfred Caillebotte, curé de Notre-Dame de Lorette (1834-1896) ; tous deux décédés sans être marié et sans enfant. Il reçoit en particulier les œuvres peintes par son frère Gustave, ainsi que le reste des œuvres collectionnées par celui-ci (non proposées ou refusées lors du legs de Gustave Caillebotte à l’État).

Martial décède le 16 janvier 1910 à Paris. Son inventaire après décès est alors établi par Albert Courtier, notaire à Meaux I, ami de la famille. Ce document enrichit la connaissance des artistes et des œuvres collectionnés par Gustave Caillebotte : il contient deux états descriptifs et estimatifs de la collection de tableaux et dessins (conservée dans les demeures de Paris et Pornic). Ils sont dressés par Jules Brodu, commissaire-priseur et par Paul Durand-Ruel, marchand d’art, célèbre pour avoir exposé et soutenu les artistes impressionnistes.

Les deux experts listent ainsi 219 œuvres (40 à Paris et 179 à Pornic) dont 175 de la main de Gustave Caillebotte ! Les autres auteurs en sont Camille Pissaro (11 œuvres), Auguste Renoir (10), Claude Monet (7), Paul Cézanne (3), Millet (3), Alfred Sisley (3), Jean Béraud (2), Édouard Manet (2), Camille Corot (1), Jean-Hippolyte Flandrin (1) et un inconnu (1). Ces inventaires complètent la liste des tableaux du legs de Caillebotte à l’État établie en 1895. Ils témoignent surtout de l’intense production picturale et de la discrétion de cet artiste qui n’a rien indiqué concernant ses propres tableaux dans son testament – au regard de la quantité de ses œuvres restées dans la collection familiale.

Certains de ces tableaux ont depuis été vendus, restés dans des collections particulières ou entrés dans les collections de musées comme le Portrait de Martial Caillebotte jouant du piano (The Bridgestone museum of Art, Tokyo) ou La partie de croquet peint par Manet (The Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City). L’organisation d’exposition comme « Caillebotte, peinte et jardinier » (Musée des impressionnistes Giverny, 2016) permet aujourd’hui de les faire découvrir au public.

Référence

  • Inventaire après décès de Martial Caillebotte (28/05/1910)
    Minutes d’Albert Courtier, étude de Meaux I
    Cote : 112E891-1

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