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Archives L'usine de Noisiel Publié le 14 août 2020 Vue générale de l’usine de Noisiel Parti de Seine-et-Marne, l’empire Menier s’étend progressivement à l’échelle du monde : l’approvisionnement vient d’Amérique du sud (plantations de cacaoyers au Nicaragua) et d’autres régions de France (champs de betteraves de la Somme) ; une autre usine est construite à Londres en 1870 ; le siège social est installé à Paris en 1885 ; la conquête de nouveaux marchés passe par l’implantation de dépôts dans diverses villes d’Europe, d’Amérique, d’Afrique du nord. L’usine de Noisiel en reste cependant le cœur et le lieu de production le plus important. __ Estampe, planche extraite de la brochure sur l’entreprise Menier réalisée à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900 d’après une huile sur toile (Poyet), 1900 ; AD 77, Az 15 - Poyet Usine de Noisiel : dessin du bâtiment sur l’eau Le moulin de Noisiel a été remplacé en 1871 par l’architecte Jules Saulnier (1817-1881) par un bâtiment prestigieux de trois travées de fer et de briques creuses vernissées. Premier édifice au monde à être conçu sur une structure métallique porteuse, il abrite les ateliers de broyage des fèves de cacao et de malaxage du chocolat. __ Estampe, Huguet Jne (d’après un dessin de L. Calinaud), 27 x 35 cm, extrait de L’encyclopédie d’architecture, sans date ; AD 77, 6 Fi 11 - dessin de L. Calinaud) Le moulin Saulnier, 2011 Jules Saulnier (1817-1881), architecte du nouveau moulin de Noisiel en 1871, a l’idée audacieuse de dévoiler la structure métallique du bâtiment. Novateur, il renforce ce choix en accompagnant les fers d’une riche décoration des briques creuses vernissées. Une série de plaques émaillées polychromes représentant le « M » de la famille Menier alterne avec des fleurs de cacaoyers. Ce luxe de décoration est rare dans les constructions industrielles. __ Photographie, collection particulière, 2011. Plaquette sur le moulin de Noisiel en 1825, 1842 et 1853 Centre névralgique de l’usine de Noisiel, et donc de tout l’empire Menier, le moulin de Noisiel fait l’objet de diverses présentations : lors de l’Exposition universelle de 1900, ainsi que par le biais de publications. Cette plaquette présente les trois premiers états du moulin d’après un ensemble de trois toiles conservé au musée de Melun. __ Plaquette imprimée, 20,8 x 13,6 cm, sans date ; AD 77, 70 J 74 Plan du rez-de-chaussée de l’usine de Noisiel, 1878 Les moteurs hydrauliques de l’usine sont alimentés par un barrage sur la Marne. Le plan du rez-de-chaussée de l’usine permet de voir la diversité des ateliers qui participent à la confection du chocolat : le triage, manuel, élimine les impuretés du cacao ; la torréfaction enlève la coque autour de l’amande du cacao et développpe l’arôme de l’amande. De l’autre côté de la cour se déroulent le dressage, c’est-à-dire la répartition de la pâte chocolatée dans les moules, ainsi que le pliage de chaque tablette dans une feuille d’étain et une enveloppe de papier aux couleurs de la marque. Enfin intervient l’emballage dans les caisses qui serviront au transport de la marchandise. N’apparaissent pas ici les ateliers de broyage (mélange des amandes réduites et des sucres pour former la pâte), de refoidissement (où la propulsion d’air froid permet d’abaisser la température de la pâte pour la solidifier) et de démoulage. Y figurent en revanche certains des locaux annexes indispensables au fonctionnement de l’usine : chaudière, ateliers divers (pour l’entretien des machines), réserve des sucres. __ Plan, extrait de Closson (Prosper), Établissements Menier, usine de Noisiel-sur-Marne : visite des membres de l'Institution of mechanical engineers (14 juin 1878), meeting de Paris, juin 1878, Paris, 1878, 16 p. ; AD 77, 16°837 La cathédrale, l’un des édifices de l’usine de Noisiel Construite de 1905 à 1908, sur la rive droite, la « nouvelle chocolaterie » d’environ 9 000 m2 en béton fretté, majestueuse, est baptisée « cathédrale » par la population de Noisiel. Elle est créée pour abriter la préparation et le mélange des sucres, c’est-à-dire le broyage, étape essentielle dans la production du chocolat. Le procédé de fabrication impose que ce nouvel édifice soit construit à proximité du moulin. Il est dû à l’architecte Stephen Sauvestre (1874-1919) et est désaffecté au début des années 1950. ___ Photographie, collection particulière, 2011. Le Pont Hardi, l’un des bâtiments de l’usine de Noisiel Arche métallique de plus de 44 m réalisée en 1906 par l’ingénieur Armand Considère (1841-1914), cet ouvrage relie la « cathédrale » aux ateliers de la rive gauche de la Marne. __ Photographie, collection particulière, 2011. Sucrerie de Lizy-sur-Ourcq Pour assurer l’approvisionnement de l’entreprise en sucre, les Menier achètent des établissements dans les départements betteraviers comme la sucrerie de Roye dans la Somme, acquise en 1866. Émile-Justin Menier participe également à la création de sucreries en Seine-et-Marne, dont celle de Lizy-sur-Ourcq en 1873. __ Carte postale, Clément Soyet éditeur, date d’envoi 1908 ; AD 77, 2 Fi 4110 - Clément Soyet Le chemin de fer Menier Dès 1879, Émile-Justin Menier entreprend des démarches pour créer un chemin de fer entre ses propriétés et le réseau, et remplacer ainsi le service par voitures. L’autorisation de raccordement par chemin de fer de l’usine à la station d’Émerainville-Pontault-Combault est accordée par le Conseil général en 1881. Progressivement allongée, la ligne compte au final 10 kms. L’espace va s’ordonner autour de cette voie et l’empreinte de l’architecture ferroviaire s’imprimer dans le paysage, marqué par la rotonde qui dessert l’arrivée des convois et le fronton monumental de la gare. __ Lettre autographe signée d’Émile-Justin Menier adressée au préfet de Seine-et-Marne, 1 p., 1881 ; AD 77, 9 S 173 Le chemin de fer Menier Transcription : Usine de Noisiel, le 12 janvier 1881 Monsieur le préfet de Seine-et-Marne, J’ai l’honneur de vous adresser une demande de construction d’un chemin de fer particulier, industriel et agricole destiné à relier mon usine de Noisiel et ma ferme-modèle au chemin de fer de l’Est (Paris à Belfort) à la station d’Émerainville. J’ai l’honneur de joindre à cette demande : 1° le plan indiquant le parcours étudié que je désire faire suivre à cette voie ferrée qui passe entièrement sur mes propriétés, en même temps que le profil de ladite voie. 2° Une liste par communes des chemins départementaux vicinaux et ruraux qui sont tous traversés à niveau, sauf la route départementale no 17 bis, sous laquelle la voie s’engage. Je vous serais obligé de vouloir bien m’accorder les dispenses de clôtures le long de la voie et de barrière de passage à niveau. Veuillez croire Monsieur le Préfet à l’assurance de mes sentiments très distingués. Menier. Sortie d’usine des ouvrières à Noisiel La main d’œuvre féminine est très présente dans l’usine de Noisiel, avec par exemple environ 200 ouvrières affectées à l’atelier de triage. Leur rôle est accentué à l’occasion des deux guerres mondiales. Les femmes représentent 49% du personnel en 1932 et encore 44% en 1985. ___ Carte postale couleur, 1904 ; AD 77, 2 Fi 17848 Precedent Retour à la liste Suivant