En 1802, avec le soutien de l’amiral de Bougainville, Christophe Cochet installe sa première roseraie à Grisy-Suisnes, sur les terres de l’ancien prieuré de Vernelles. Grâce aux recommandations de l’amiral, la roseraie Cochet connaît un succès grandissant, de nombreux amateurs venant s’y approvisionner.
Ses successeurs, son fils Pierre (1796-1853) et ses petits-enfants Philémon (1822-1898) et Scipion (1833-1896), fondateur du célèbre Journal des Roses, étendent la clientèle de la roseraie aux personnages influents de l’époque, tels Salomon de Rothschild ou le prince Napoléon de Wagram.
En 1840, les pépinières familiales couvrent une cinquantaine d’hectares, comptent une soixantaine d’ouvriers et plus de 600 variétés cultivées. En l’honneur du travail accompli par cette lignée de passionnés, chaque Cochet a sa rose, telle celle dédiée au fondateur de la lignée « Souvenir de Christophe Cochet », créée en 1894.
Au début du XXe siècle, la Maison Cochet prend une envergure nationale et joue un rôle significatif dans la renommée des roses françaises. Avec le décès de Charles Cochet-Cochet (1866-1936), fils de Philémon, disparaît la dernière "grande figure" de la rose pour la famille Cochet à Grisy-Suisnes. Toutefois, aujourd'hui encore, quelques descendants des Cochet produisent encore des roses à Grisy-Suisnes.