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Archives Un fabuleux registre du XVIe siècle Publié le 4 août 2020 Motifs géométriques à animaux ou fleurs Lettre P illustrée d’un lion La lettre P du prénom de Pierre Gyroux est ornée de motifs géométriques et de rubans, d’une tête de profil à gauche et au centre d’une tête humaine de face avec les traits d’un lion menaçant, peut-être une caricature du personnage. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 5 La lettre H du prénom d’Hubert Servin est richement ornementée de motifs géométriques et de deux têtes dont l’une couverte d’un chapeau. L’ensemble est dominé par un immense dragon aux ailes repliées et à la gueule ouverte. Une pensée est également dessinée au bas de la lettrine. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 10 La lettre J du prénom de Jehan Ollivier est uniquement géométrique, composée d’entrelacs soigneusement calligraphiés. Deux escargots au bas de la lettre peuvent évoquer la lenteur du travail réalisé par le calligraphe. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 17 La lettre T du prénom de Toussainctz Josselin est décorée de deux perroquets dont l’un à gauche se mord la patte. Le perroquet est au XVIe un oiseau encore exotique mais bien connu, d’abord sous le nom de « papegai » ou « papegaut », puis de « paroquet » au XIVe siècle avant de prendre la forme actuelle attestée en 1537, les rois de France ayant des volières depuis le XIVe siècle. C’est aussi le symbole ambigu de l’éloquence (voir aussi le folio 148). Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 41 La lettre G du prénom de Guillaume Moreau est ornée en son centre d’un blason qui peut se lire en langage héraldique, en faisant abstraction des couleurs que l’on ne peut restituer : « De... à la bande échiquetée de dix points de... et de onze points de ..., accompagnée en chef d'un lion passant de... et en pointe d'une licorne passante de... ». L’attribution à un personnage précis n’a cependant pas pu être faite. En tout cas ce n’est pas le blason de Guillaume Moreau car ce motif revient plusieurs fois en accompagnement de trois autres lettrines dans le même terrier, soit quatre fois au total (folio 37, 50 et 125). Peut-être s’agit-il du blason de l’abbé de Saint-Victor de Paris à cette époque (puisque c’est le commanditaire du document), du blason du calligraphe ou tout simplement d’un blason imaginaire. La figure de la licorne n’est cependant pas rare en héraldique particulièrement au XVIe et XVIIe siècles. Ainsi, parmi les échevins de la ville de Paris, on relève pour ces périodes : - La famille Charpentier en 1519 et 1546 : « D'azur, à la bande échiquetée d'or et de gueules, accompagnée de deux licornes d'argent ». - Nicolas Le Cirier, avocat, en 1547 : « D'azur, à trois licornes saillantes d'or ». - Jacques Kerver en 1567 : « D'azur, à la licorne d'argent ». - La famille Delaye en 1604 et 1645 : « D'azur, à la tête de licorne d'argent, accompagnée en pointe d'un croissant du même ». Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 83 La lettre F du prénom de Françoys Dolligan est composée de plis de serviette, motif fréquent sur les décors du XVe siècle, les portes par exemple. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 93 La lettre L du prénom de Lucas Pellault est ornée de deux têtes grimaçantes et aux profils opposés, de part et d’autre d’un ruban enroulé sur un mât. Un gros lézard est accoté à la figure de droite, entourant de sa queue le dessin d’une pensée. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 157 La lettre D du prénom de Denys Le Roy est ornée en son centre de la célèbre scène de l’Ancien Testament (premier Livre de Samuel, chapitre 17) où le petit berger David abat le géant philistin Goliath lors d’un combat où il utilise sa fronde comme seule arme ; le géant tombe et David, le désarmant, le tue avec sa propre épée. Ici la scène est traitée avec naïveté : les soldats stylisés figurent au fond devant les tentes de l’armée. Goliath au premier plan, une grosse pierre au milieu du front, porte un imposante cuirasse qui n’a pas protégé sa chute tandis que David, petit personnage au centre de la scène fait tournoyer sa fronde, ayant déjà sur la tête la couronne de la royauté. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 170 La lettre J du prénom de Jehan Carhoys est ornée en son centre d’une scène bucolique à première vue, un berger appuyé sur un arbre jouant d’une cornemuse à deux bourdons, comme on en voit dans les tableaux de Brueghel mais avec deux pavillons à chaque extrémité. Mais la scène qui se déroule sous ses yeux montre que le châtiment divin s’abat sur le mauvais berger, qui, allongé au sol au premier plan, a reçu un bâton dans l’œil (en fait sa « houlette »), un autre montrant du doigt les cieux d’où vient la punition. À l’arrière-plan de cette scène, on voit un troupeau gardé par un berger tandis qu’un autre, tenant sa houlette à la main, est attiré par une femme, munie aussi de sa houlette, qui semble le détourner de son rôle. Cette scène pourrait illustrer sous une forme adaptée au monde rural les prophéties bibliques citées dans le Livre de Zacharie : Chapitre 11. 17 : « Malheur au faux berger qui abandonne le troupeau ! Le dépérissement soit sur son bras et sur son œil droit ! Que son bras se dessèche et que son œil droit s'éteigne ! ». Chapitre 13. 7 : « Epée, réveille-toi contre mon berger, contre l'homme mon compagnon, dit l'Éternel des armées ! Frappe le berger, et que les brebis soient dispersées ! Et je ramènerai ma main sur les petits ». Pour la cornemuse, voir aussi le folio 96 du même terrier. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 162 La lettre B du prénom de Blavot Grégoyre est illustrée, dans la boucle basse, par la scène de l’Annonciation : l’ange Gabriel, ailé et bouche ouverte, apparaît à gauche, tenant un sceptre dans la main droite et désignant de la main gauche la Vierge Marie, agenouillée à droite sur un prie-Dieu où se trouve un livre de prières et à qui il annonce ainsi qu’elle devient la mère du Christ. Les cheveux de la Vierge sont épars sur ses épaules et les plis de son manteau descendent jusqu’au sol, dessiné en damiers. Derrière elle, se trouve une armoire avec, au dessus, un vase contenant des fleurs de lys, symboles de pureté, tandis qu’au premier plan entre les deux personnages est posé une volière avec un perroquet en liberté sur le sommet, tourné vers la Vierge comme pour signifier qu’il est lui aussi un messager de l’ange, (pour le perroquet voir aussi le folio 41). Au fond de la pièce dont le plafond est orné de poutres marquant la perspective, se trouve une porte à fronton donnant sur une chambre dallée avec un lit dont on aperçoit le traversin. Dans la boucle haute de la lettre, figure Dieu le Père avec la tiare, apparaissant dans les cieux et bénissant de la main droite, tout en tenant le globe terrestre surmonté de la croix de la main gauche. Entre les deux boucles de la lettre est dessinée la colombe du Saint-Esprit qui vient visiter la Vierge Marie, figurant ainsi le troisième élément de la Trinité après le Père et le Fils. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 148 La lettre C du prénom de Collette, veuve de feu Mathurin Josselin, est illustrée en son centre d’une scène de la Nativité. Au premier plan à droite, dans une bâtisse en ruine dont le toit est en partie couvert de chaume, la Vierge Marie, auréolée d’un nimbe, est agenouillée en prière devant l’enfant Jésus sur la paille, réchauffé par le bœuf et l’âne. À gauche, saint Joseph verse l’eau tirée du puits avec un baquet dans une cruche. À l’arrière plan, séparé de la scène principale par un mur voûté et en ruine, deux chemins mènent à droite vers un château aux grandes tours et aux toits pointus, à gauche vers un groupe de trois bergers gardant des moutons avec leur chien. Ces deux chemins symbolisent les deux groupes qui, avec le clergé, composent la société : la noblesse et la paysannerie. Au ciel, un ange ailé apporte aux bergers, sur un phylactère (bande de parchemin), la nouvelle de la naissance du Christ. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 23 La lettre G du prénom de Guillaume Picquet est illustrée en son centre de la scène de la Tentation du Christ par le Diable. L’illustration suit le récit des Evangiles, plus particulièrement saint Mathieu (chapitre 4, versets 1-11). Jésus s’étant retiré dans « le désert », figuré ici sous la forme d’une forêt où s’abritent un cerf et une biche, le Diable lui apparaît, habillé ici en moine cornu avec son chapelet à la ceinture (voir aussi folio 68), et par trois fois lui suggère des tentations. La première est représentée au premier rang. Il s’agit pour le Christ de transformer des pierres en pain, pour calmer sa faim ; la deuxième au fond de la scène à droite, consiste à se jeter du sommet du Temple de Jérusalem (une tour de château avec des échauguettes et un chemin de ronde), pour voir si Dieu le protège et retient sa chute. La troisième tentation figure en arrière plan à gauche : le Diable propose au Christ de s'incliner et se prosterner devant le Diable pour obtenir le pouvoir sur tous les royaumes du monde. Les trois scènes sont dessinées avec un effet de perspective habile, le regard allant du premier plan à l’arrière plan en suivant les trois histoires du scénario jusqu’à la scène finale au sommet du rocher où les personnages sont réduits à l’état de silhouettes mais parfaitement reconnaissables, le Christ avec son auréole, le Diable avec ses cornes. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 158 La lettre T du prénom de Thoumas Couldray est composée de la croix d’où le Christ a été déposé. La Vierge, portant un voile sur la tête, est assise au pied de la croix et soutient le corps du Christ mort. Le groupe forme une « piéta » sereine, le visage de la Vierge n’exprimant ni douleur ni souffrance. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 102 La lettre G du prénom de Gilles Desbordes est illustrée en son centre du personnage de saint Denis, en habits liturgiques avec une mitre, portant sa tête dans la main droite et sa crosse d’abbé dans la main gauche. Il figure sous un dais architecturé couvert d’une coupole. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 122 La lettre J du prénom de Jehan Vollée est illustrée en son centre du personnage de saint Sébastien attaché à un tronc d’arbre et percé de flèches. Un homme est à genoux devant lui, les mains jointes en prière tandis qu’un angelot au sommet du tronc tient la couronne du martyr entre ses mains. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 91 La lettre G du prénom de Georges Joly est illustrée en son centre de la légende de Diane qui, surprise au bain par le chasseur Actéon, le transforme en cerf. Celui-ci est alors poursuivi par ses propres chiens puis dévoré. La scène montre ici au premier plan à gauche Diane avec une compagne, toutes deux nues, Diane éclaboussant Actéon dont le buste est alors transformé en cerf, mais qui garde son épée et son cor de chasse. Au loin, la meute et deux cavaliers le pourchassent, cette fois entièrement transformé en cerf. Sur la boucle du G figure en majuscules, comme en devise, le vers tiré des Métamorphoses d’Ovide (3, 230) : « ACTEON EGO SU(M) D(OMI)NU(M), COGNOSCITE V(EST)RVM… » que l’on peut traduire par « C’est moi, Actéon, reconnaissez votre maître… ». Cette histoire transmise par la mythologie grecque est souvent reprise dans les décors de la Renaissance. On en trouve des exemples sur une cheminée et sur des céramiques conservées au musée national de la Renaissance à Ecouen. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 98 La lettre P du prénom de Pierre Boucher est illustrée en son centre de l’histoire de Jupiter et de Danaé. Selon la légende antique, le père de Danaé, roi d’Argos, pour la soustraire à la connaissance des hommes, l’avait fait enfermer dans une tour d’airain (de bronze), parce qu’il craignait l’accomplissement d’un oracle qui avait prédit qu’il mourrait de la main de l’enfant qu’elle mettrait au monde. Jupiter, séduit par la prisonnière, descendit dans sa prison sous la forme d’une pluie d’or. De leur liaison devait naître le célèbre Persée. Dans cette interprétation, on voit au premier plan Jupiter dont le nom est inscrit sur son buste venir proposer, sur un pupitre attaché à son cou, des bracelets et colliers à Danaé, enfermée dans la tour et désignée par les nom « Danee » et « la tour d’arain ». Le mythe de la pluie d’or est ainsi transformé en symbole de la tentation puisque Danaé succombe à l’attrait des bijoux. Le château imaginaire se prolonge à l’arrière plan où l’on distingue aussi un voilier. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 171 La lettre G du prénom de Guillaume Le Blanc est illustrée en son centre d’une scène d’intérieur où trois paysans viennent payer leurs redevances au receveur assis derrière une table, le chapeau sur la tête et comptant ses pièces disposées à côté d’un parchemin déroulé, tandis que l’un d’entre eux le salue en soulevant son chapeau et qu’un autre à genoux cherche une pièce qui a roulé sur le sol en damiers. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 15 La lettre V du prénom de Vincent Chartier est illustrée d’un paysan appuyé sur le tronc d’un arbre feuillu et qui joue d’une cornemuse à deux bourdons. Voir aussi le folio 162 du même terrier. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 96 La lettre G du prénom de Georges Dolligan est illustrée d’une scène de prédication où un renard habillé en moine fait le prêche du haut d’une chaire à un public de poules tandis qu’un autre en dévore une à l’arrière. Un proverbe est écrit en lettres cursives sur la chaire : « Quod natura dedit, tollere nemo potest », ce qui signifie : « Ce que la nature a donné, nul ne peut l’ôter ». On peut y voir aussi une critique des gens d’église et en particulier des moines (voir folio 158). Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 68 La lettre J de Jehan Gallet forme le tronc d’un arbre où un lapin s’active à pendre un chien tandis que trois autres équipés de lances et d’un cor de chasse le regardent faire avec satisfaction. Au premier plan, un autre lapin tourne un chien à la broche. Cette scène, au ressort comique, illustre le principe de l’inversion des valeurs et des situations sociales, les faibles se retrouvant à la place des forts. Une main, sans doute postérieure, a ajouté deux légendes, l’une au dessus de la lettre faisant allusion à la pendaison du chien : « Il est pendu par son cou comme une vielle bouteille » et l’autre en bas, sous le chien embroché : « Il est à la broche comme un dindon ». Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 97 La lettre J du prénom de Jehan Havouet est constituée d’une colonne ornée d’un chapiteau au sommet duquel se tient un diable en position accroupie que visent d’en bas deux chasseurs armés d’une épée et de deux fusils qui viennent toucher le derrière du diable d’où s’échappe un nuage de fumée. Terrier d’Estrelles ; AD 77, J 852, folio 152 Precedent Retour à la liste Suivant