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Archives La Grande Guerre en relief Publié le 5 août 2020 Cette photographie est l’une des plus originales de la collection. Elle témoigne du souci du photographe de conserver une trace des moindres instants de la guerre. Tel un reporter, il capture cette image sur le vif, à un moment critique, le bombardement d’Arras, d’après la mention en blanc sur la plaque de verre. Si le premier plan est flou, on peut voir à l’arrière-plan des maisons enfumées de la Grande Place détruites par les obus. Dès septembre 1914, Arras, ville du Pas-de-Calais, est pour les différentes armées un lieu stratégique, entre l’Aisne, la Somme et la Belgique. En 1915, les bombardements allemands, illustrés par ce cliché, détériorent une grande partie du patrimoine architectural de la ville, comme le Palais Saint-Vaast et la Cathédrale. En 1917, Arras est occupée par les Allemands jusqu’en avril, où elle est reprise par les troupes alliées. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 61. Prise en 1914, cette photographie est la plus ancienne de la collection, parmi celles qui sont datées. Des hommes, installés dans les wagons d’un train, s’apprêtent à partir pour la guerre. Si officiellement, l’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914, dès le 1er août, la mobilisation est générale et concerne tous les hommes aptes au combat. Depuis le quai, des femmes et d’autres hommes les saluent ou agitent des drapeaux tricolores. Ces témoignages d’affection rendent l’image poignante. L’ambiance n’est pas à l’abattement et correspond à l’idée dominante en 1914 que la guerre sera de courte durée. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 58. Après la course des deux armées vers la côte belge, dès novembre 1914, la guerre n’est plus une guerre de mouvement, mais une guerre de position. Des tranchées sont creusées par les soldats pour se mettre à l’abri sur près de 500 km de front, notamment dans les départements de la Marne, de la Somme et de l’Aisne. Les périodes de combat sont irrégulières et l’attente parfois terrible. Dans un confort minimal, les soldats s’occupent tant bien que mal en lisant le journal ou en jouant aux cartes, comme l’illustre cette photographie d’une cagna (abri aménagé dans la tranchée). Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 36. Sur ces clichés, quatre soldats passent, sur un bac, sur l’autre rive, grâce à un système de corde. La rivière sur laquelle ils se trouvent, l'Ailette est un affluent de l'Oise, département où de rudes batailles se sont déroulées en 1917 et 1918. Cette photographie permet de mesurer la charge du paquetage des soldats. Elle a probablement été prise après 1915 : les uniformes, dotés du casque Adrian permettant de se protéger des tirs, sont plus modernes que l’habit de couleur rouge et le képi de feutrine utilisés en 1914. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 69. Ce cliché atteste que le ou les auteurs n’enjolivent pas le conflit, mais donnent à voir ses conséquences. Au premier plan, l’un des deux cadavres de soldats, étendus sur l’herbe, semble avoir la joue gauche déchirée et porter des bandages sur le reste du visage. On peut supposer qu’avant d’être abattu, il a été soigné d’une précédente blessure. L’expression « gueule cassée » est couramment employée pour désigner les victimes de ce type de blessure. Par la suite, elle fait référence de manière générale aux soldats de la Grande Guerre ayant subi de graves séquelles physiques. Sur les terrains de bataille, la Croix Rouge s’occupe des blessés de guerre dans des ambulances civiles. Les soins apportés aux soldats se limitent au cou, à la tête et aux membres. Ils se veulent rapides et simples, les médecins ne pouvant gérer les complications, en raison du trop grand nombre de blessés. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 33. Comme la photographie précédente, ce cliché illustre les importantes pertes causées par les batailles. Ici, probablement durant un moment d’accalmie, ont été alignés dans un hangar à même le sol des dizaines de corps de soldats décédés, français d’après la mention écrite sur la plaque. Cette démarche a certainement servi à identifier et compter les morts. La datation de cette vue prise à Montgarni, commune de l’Aisne, est impossible ; l’Aisne est un département intensément touché par les combats, notamment en 1914, 1917 et 1918. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 29. Le point de vue du photographe est très proche des combattants. Sur ce cliché, des soldats sont alignés dans une tranchée au bord d’une route. Portant leur uniforme et leurs armes, ils semblent prêts à combattre. L’inscription sur la plaque permet de supposer que la photographie a été prise au cours de l’été 1918 où les armées franco-britanniques repoussent les troupes allemandes. Faisant suite à la victoire française de la bataille de la Marne, l’offensive du 8 août 1918 dans la région de Montdidier est très symbolique. Les troupes allemandes battent en retraite progressivement sur tous les fronts. C’est le « jour de deuil de l’armée allemande » selon l’expression d’Erich Ludendorff, Général en chef des armées allemandes. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 50. Cette photographie d’une tranchée présente des cadavres de soldats démembrés au milieu de leurs équipements. D’après la mention inscrite sur la plaque, il s’agit de « crapouilloteurs ». Ce mot argotique désigne les artilleurs chargés de manier le crapouillot, un mortier de tranchée. Les hautes autorités militaires pensaient que la guerre serait remportée grâce à l’utilisation de ce type d’armes. Ce mortier est l’une des innovations en matière d’armement faites au cours de la Première Guerre mondiale. Le Long Max pouvant tirer jusqu’à 120 km de distance, les gaz asphyxiants et les lance-flammes ont également été utilisés pour la première fois au cours de la Grande Guerre. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 34. Ce cliché, presque vide, est assez déroutant. Sur un arbre, un cadavre de soldat pend sur une branche. Il s’agit probablement d’un pilote d’avion ou d’un soldat soufflé par une explosion d’obus. Avec les tanks et les sous-marins, les avions font partie des nouveaux engins de guerre utilisés au cours de la Première Guerre mondiale. À partir d’août 1914, ils servent à l’observation des troupes ennemies, puis sont équipés de mitrailleuses et de bombes avant la fin de l’année. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 47. Parmi les 75 clichés de la collection Bonnot, deux ont été pris au château de Versailles. Ce sont les seuls à être datés de 1919. Ici, des hommes, des délégués allemands selon le titre, sont réunis dans la Galerie des Glaces. Au premier plan, on peut apercevoir le chapeau d'une femme. Au centre de la photographie, des hommes politiques sont assis avec devant eux des papiers et des crayons. La date 28 juin 1919, inscrite sur la plaque, correspond au jour de la signature du Traité de Versailles qui marque la fin de la guerre entre la France et l'Allemagne. L’Allemagne, jugée responsable de la guerre, voit ce traité comme un "Diktat" (une volonté dictée sans négociation). Il l’oblige, entre autres, à restituer des territoires, à réduire son armée et à payer de lourdes indemnités. Collection Henri Bonnot, vues de scènes de la Première Guerre mondiale ; AD 77, 4 Fi Num 65. Precedent Retour à la liste Suivant