Durant la guerre, le gouvernement français contrôle l'image du conflit, notamment dans la presse, afin que le moral des Français et des soldats ne retombe pas.
Ces photographies inédites témoignent quant à elles de la réalité pénible et parfois insoutenable vécue par les soldats.
Le mode de vie des soldats est mis en avant. Si des moments de détente où les soldats fument ou jouent aux cartes sont visibles, les photographies rendent compte aussi de l'inconfort des tranchées, de l'attente des combats, de la gestion des blessés, de la participation des troupes coloniales et surtout de la gravité des blessures et des pertes dans le camp français, comme allemand. Bien souvent, sont offerts au regard des paysages lunaires, sans présence humaine, sans arbre, ni bâtiment et parfois d'étranges moments où les soldats posent fièrement sur des décombres ou sourient malgré la présence des cadavres.
Parmi ces plans illustrant les conséquences de la guerre, on peut voir les nouvelles armes et techniques militaires : avion, tank, crapouillot (mortier permettant de réaliser des tirs indirects) et casque Adrian pour résister aux tirs d'obus (en remplacement du képi de feutrine utilisé depuis 1870).
Quelques moments de l'Armistice et de la fin de la guerre font également partis de cet ensemble : les fêtes célébrant la victoire, notamment à Paris, et le discours de Georges Clémenceau au château de Versailles le 28 juin 1919.