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Action éducative
Chers professeurs,
Ce dossier s’inscrit dans le jalon 1 de l’axe 1 du thème de l’enseignement de spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques de terminale générale consacré à « la forêt française depuis Colbert ». Quelques éléments serviront aussi à traiter le jalon 3 de l’axe 2 « l’évolution du climat en Europe du Moyen Âge au XIXe siècle ».
Les documents présentés ici sont tous issus des fonds des archives départementales de Seine-et-Marne. Celles-ci conservent notamment les archives de la très ancienne administration des eaux et forêts (série B) qui alimentent en grande partie ce dossier. D’autres fonds importants ont aussi été explorés comme ceux conservant les archives militaires, les archives des communes riveraines, les archives d’associations, les archives privées, la presse.
La pluralité de ces sources illustre un point fondamental de ce sujet : la multiplicité des usages et des acteurs de la forêt de Fontainebleau. Forêt de production, réserve de chasse, terrain de manœuvre militaire, réserve naturelle, paradis du randonneur ou du grimpeur, poumon vert de l’Île-de-France… chacun a un regard propre sur la forêt de Fontainebleau. Exploiter et protéger, ces verbes a priori contradictoires, s’appliquent parfaitement à la forêt de Fontainebleau et ce depuis – au moins – la fin du XVIIe siècle. Forêt destinée à être exploitée afin de pouvoir produire le bois, les pavés de grès, le sable, nécessaires aux usages des riverains mais aussi de l’État ? Ou forêt à protéger pour constituer un immense espace de loisirs, des rois d’abord puis de la population depuis l’avènement du chemin de fer ?
Du XVIIe siècle à nos jours cette contradiction s’exprime à travers les archives qui conservent les traces de nombreux conflits d’usage entre tous ceux qui pratiquent la forêt.
Cependant la forêt de Fontainebleau, espace très largement anthropisé, accueillant des millions de visiteurs chaque année, demeure un laboratoire de la préservation de la nature en France, de la réserve artistique de 1861 à la création de l’UICN en 1948, voire à son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Bonne découverte,
Olivier Plancke, professeur-relais de la Daac aux Archives départementales de Seine-et-Marne
Dossier réalisé en juin 2023
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