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Le numéro 2 de la revue "Trésors des Archives" est consultable en ligne.
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Construite entre 1868 et 1869, l’usine élévatoire de Trilbardou se situe dans le village du même nom, à moins d’une dizaine de kilomètres de Meaux (au Nord de la Seine-et-Marne) et est aujourd’hui encore en activité. C’est une propriété de la Ville de Paris qui est considérée depuis 1987, année de son inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, comme un édifice du patrimoine industriel de la Seine-et-Marne. Elle a pour but d’alimenter en eau le Canal de l’Ourcq et de ce fait, elle fait entièrement partie du réseau d’alimentation en eaux de la Ville de Paris.
C’est en 1866, suite à d’importantes sécheresses qui gênèrent la navigation sur le Canal de l’Ourcq entre 1858 et 1865, que Napoléon III et le Préfet de la Seine Haussmann autorisent le pompage dans la Marne. Grâce à ce décret, Eugène Belgrand, Inspecteur Général des Ponts-et-Chaussées (1810-1878), peut alors entreprendre la construction de l’usine élévatoire de Trilbardou dont la réalisation est confiée à Alphonse Sagebien (1807-1892), célèbre ingénieur hydraulicien.
Cette dernière est édifiée en aval de Meaux (tandis qu’au même moment l’usine élévatoire d’Isles-lès-Meldeuses est construite en amont de la ville) sur un terrain propice à ce genre de construction puisqu’il possède naturellement une chute d’eau de 80 centimètres. D’ailleurs, plusieurs installations hydrauliques s’y étaient déjà implantées par le passé, d’abord de simples moulins puis les établissements Langenard, spécialisés dans le laminage de zinc en feuilles. L’usine coûte finalement 652 260 francs et acquiert rapidement une certaine renommée grâce à la puissance remarquable de la roue créée par Sagebien, véritable cœur de l’usine dont Eugène Belgrand aurait dit qu’elle « est certainement le meilleur moteur que la ville possède ».
Aujourd’hui, après une période d’inactivité, l’usine élévatoire de Trilbardou fonctionne à nouveau. Elle a bien sûr subi quelques modifications depuis sa construction (machine à vapeur en 1895, électro-pompes en 1930 puis aménagement de jardin) mais elle continue de mener à bien sa mission en alimentant le Canal de l’Ourcq.