Partie 1 : La nostalgie de l'enfance
Pour comprendre les liens entre Théophile Gautier et la Seine-et-Marne, la généalogie et les origines de l'artiste sont détaillées en ouverture de la conférence. Son père est Pierre Gautier (1778-1854), originaire d'Avignon et employé du cadastre à Tarbes. Sa mère est Adélaïde Antoinette Coquard (1781-1848), l'une des filles de l'intendant du château de Mauperthuis appartenant de la famille Montesquiou. Théophile Gautier naît à Tarbes. Il passe son enfance à Paris où sa famille emménage alors qu'il est âgé de 3 ans et séjourne plusieurs fois à Mauperthuis, auprès de sa famille maternelle.
Partie 2 : Théophile Gautier, peintre
Bien que Théophile Gautier soit connu et apprécié comme écrivain, il a d'abord, et dès son enfance, la vocation de la peinture et du dessin. Entre 1828 et 1830, il étudie dans l'atelier du peintre de genre Louis-Édouard Rioult (1790-1855) qui lui "a inspiré le goût de l'art". Toutefois, à partir de l'âge de 19 ans, il se consacre à la poésie et à l'écriture. Il pratique le dessin et la peinture pour son plaisir ou comme une aide à l'écriture de ses romans.
Parmi ses tableaux de jeunesse, Théophile Gautier fait allusion à des éléments du village de Mauperthuis (Saint Pierre guérissant le paralytique, 1829) et réalise des portraits des habitants.
Partie 3 : Théophile Gautier, critique
En parallèle de sa carrière d'écrivain, Théophile Gautier fait régulièrement la critique du Salon dans la presse, notamment dans le Moniteur universel ou L'Artiste. Son expérience de peintre légitime son rôle de critique d'art, aujourd'hui inconnu du public contemporain. Il rédige notamment une partie consacrée au musée du Louvre et à ses peintures dans Paris. Guide par les principaux écrivains et artistes de France, publié en 1867 sous la direction de Victor Hugo.
Sa description des œuvres témoigne que l'image compte autant que le mot pour lui. Cet aspect est illustré par la présentation, au cours de la conférence, des descriptions de deux tableaux, dont il existe plusieurs copies en Seine-et-Marne :
Partie 4 : L'influence de Mauperthuis dans les écrits de Théophile Gautier
Le marquis Anne Pierre de Montesquiou-Fezenzac (1739-1798) fait construire un château à Mauperthuis par les architectes Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806), Alexandre Théodore Brongniart (1739-1813) et Hubert Robert (1733-1808). Le château est détruit vers 1803. Ainsi, Théophile Gautier ne peut en voir que les ruines. Néanmoins, la littérature et les guides de voyages en ont fait de nombreuses descriptions tant ce château et son jardin furent remarquables.
Théophile Gautier traduit dans ses romans ( Mademoiselle de Maupin, Le capitaine Fracasse) le souvenir du domaine de Mauperthuis, notamment de ses fabriques (chaumière, pyramide, grotte, etc.), de son pigeonnier, de ses fontaines ou de son abreuvoir. Ces éléments sont parfois repris par d'autres auteurs, à l'instar de Gérard de Nerval.