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Archives Les témoins de la Grande Guerre en Seine-et-Marne Publié le 5 août 2020 Henriette Cuvru-Magot est âgée de 35 ans au début de la guerre. Fille d'un officier supérieur, elle habite avec sa famille le village de Voisins aujourd'hui Quincy-Voisins. Au cours du conflit, elle devient infirmière à l'Union des femmes de France et est attachée à l'hôpital auxiliaire de Quincy, près de Meaux. Image : Portrait d'Henriette Cuvru-Magot, "Beyond the Marne, Quincy - Huiry - Voisins before and during the battle", 1918. - Library of Congress Le récit de Michel Laval restitue les 35 derniers jours de la vie de Charles Péguy, entre son incorporation à Coulommiers, en août 1914 et sa mort à Villeroy, le 5 septembre 1914. Image : Portrait de Charles Péguy dont Michel Laval restitue les 35 derniers jours de vie. AD77, 16°88. L'auteure Josèphe Roussel-Lépine est une jeune femme de 23 ans au début de la guerre. Elle habite Meaux. Son mari, Georges Lépine, est un sous-officier qui meurt au front le 25 septembre 1915. Engagée comme infirmière, elle publie le récit de son expérience dès 1916 dans la Revue des Deux Mondes puis, dans un ouvrage intitulé Une ambulance de gare, croquis des premiers jours de guerre, août 1914. L'extrait proposé se situe au début de la guerre. Il relate l'accueil par le personnel médical des premiers convois de blessés provenant du front et en partance pour les hôpitaux de l'arrière. Image : L'arrivée des trains en gare. Le soldats se mêlent aux infirmières sur le quai. AD77, 114J4. Albert Moulin est un jeune homme de 20 ans au début de la guerre. Né à Villeneuve-le-Comte, le 3 mai 1894, il est le fils de Léon Moulin, maire de Villeneuve-le-Comte. De la classe 14, il est mobilisé dès septembre 1914. Dans son journal, il décrit au jour le jour, dès le début du conflit, la vie du village et les évènements qui s'y déroulent. Il livre aussi ses remarques sur la guerre et raconte sa vie au front. Malgré plusieurs blessures, Albert Moulin sort vivant du conflit et termine sa vie en Haute-Savoie. Les faits ont été initialement écrits sur plusieurs cahiers d'écoliers, de plus d'une centaine de pages chacun. Une copie de l'ensemble des carnets est conservée aux Archives départementales. L'extrait que nous vous proposons se situe début septembre 1914 à la veille de la bataille de la Marne. Image : L'infanterie anglaise cachée dans une briqueterie des environs de Meaux pendant la bataille de la Marne. AD77, 2FI9815. Le récit d’Émile Babin relate les événements survenus à La Ferté-sous-Jouarre entre le vendredi 28 août et le 12 septembre 1914. La chronique a été rédigée en collaboration avec les élus de la ville et d’après les témoignages recueillis auprès d’infirmières, de médecins, d’agents municipaux, témoins directs des événements. Elle raconte par le détail la panique qui s’est emparée de la population à la veille de l’arrivée des troupes ennemies et se termine sur la retraite de l’armée allemande. Le récit est accompagné de nombreuses photographies en noir et blanc illustrant les dégâts causés par l’occupation allemande et les bombardements de l’armée anglaise. Les Archives départementales conservent l’album original d’Émile Babin regroupant les photographies et les cartes postales. La chronique a été initialement publiée après guerre, en 1920 et rééditée en 2008. L’extrait que nous vous proposons raconte les réquisitions brutales et les pillages commis par l’armée allemande pendant les 6 jours d’occupation de la ville du 4 au 9 septembre 1914. Image : Intérieur d'une maison vandalisée. AD77, 74Fi54. Les 3 et 4 septembre 1914, l'armée allemande qui se dirige vers la capitale, est au cœur du pays de Meaux. Elle prend les villages de la rive droite de la Marne, Chambry, Chauconin-Neufmontiers, Monthyon, Varreddes, et s'apprête à traverser la rivière pour occuper les villages de l'autre rive. Les populations civiles fuient en toute hâte dans la plus grande confusion. Tous n’ont pas le temps de partir. C'est ainsi qu'à Varreddes, les Allemands prennent en otage 14 habitants et les emmènent dans des convois de prisonniers. Parmi eux, se trouve Léopold Combe. C’est un marchand quincaillier âgé de 52 ans qui habite Varreddes. Avec les autres otages survivants, il est alors conduit jusqu’au camp de prisonnier d’Erfürt en Allemagne. Léopold Combe rentrera à Varreddes le 11 janvier 1917 après 28 mois de captivité dans plusieurs camps de prisonniers allemands. Malade, il meurt quelques mois après son retour. Le récit de la captivité de Léopold Combe, a été publié après la guerre, dans le bulletin paroissial de Varredes, sous forme de chroniques. Les faits ont été initialement écrits sur 13 carnets de poche achetés en Allemagne, d’une centaine de pages chacun. L’extrait que nous vous proposons raconte l’arrestation des otages et le commencement de leur long périple vers l’Allemagne. Image : Portrait de Léopold Combe en costume de prisonnier. AD77, AZ12294. Victor Boudon, représentant de commerce dans la vie civile, est un jeune soldat incorporé en août 1914 au 276e régiment d’infanterie sous les ordres du lieutenant Charles Péguy. En 1916, il publie ce récit personnel qui fourmille de détails sur les événements qui se déroulent pendant les trente derniers jours de la vie de Charles Péguy, entre l’incorporation à Coulommiers, les combats et la mort de l’écrivain. Le premier extrait que nous vous proposons décrit la mort au combat de Charles Péguy à Villeroy, le 5 septembre 1914. Image : Villeroy et le champs de bataille du 5 septembre 1914. Victor Boudon décrit la mort au combat de Charles Péguy à cet endroit. AD77, F°62. Le deuxième extrait du récit personnel de Victor Boudon reprend deux lettres du capitaine Casimir-Perier. Elles sont adressées à Madame Charles Péguy lui annonçant le décès de son mari sur la terre de Villeroy, le 5 septembre 1914, premier jour de la bataille de l’Ourcq et de la Marne. Image : Télégramme du Ministère de la Guerre au Maire de la Bourg-la-Reine (commune de domicile de la famille Péguy) annonçant la mort de Charles Péguy, 20 septembre 1914. AD77, J36-2. Eugène, cultivateur seine-et-marnais, habitant probablement le hameau de Passy à Villebéon, est mobilisé en 1914. Entre le 24 octobre 1914 et le 7 août 1915, il correspond avec sa petite sœur Hélène par cartes postales pour lui donner des nouvelles du front, de sa santé, des régions qu’il traverse. L’ouvrage publié par Marie-Claire Pansin reprend les 216 cartes postales et retranscrit les messages d’Eugène à sa famille. La carte postale que nous vous proposons est datée du 16 novembre 1914. Image : Carte postale envoyée par Eugène le 16 novembre 1914 à sa sœur. Elle représente 4 personnes descendant la montagne sur un bobsleigh. AD77, 8°7351. Monseigneur Marbeau, évêque de Meaux de 1910 à 1921, est un témoin direct de la Grande Guerre. En septembre 1914, au moment de l’avancée allemande, il reste dans la ville de Meaux quasiment coupée du monde pour soutenir les familles endeuillées et les blessés des deux camps. Son attitude exemplaire a profondément marqué la population meldoise. Dans son récit, il livre ses souvenirs au jour le jour, heure par heure. Initialement publié dans la Revue Hebdomadaire en 1916, le témoignage est réédité en 2007. Les lignes qui suivent, sont prononcées lors de la bénédiction des tombes des héros des champs de bataille de la Marne. Image : 1er anniversaire de la bataille de la Marne, le 5 septembre 1915. Dans la plaine de Barcy, on observe des drapeaux sur une grande tombe devant laquelle se tient Monseigneur Marbeau. AD77, 2FI9734. Alfred Champin est âgé de 20 ans au début de la Grande Guerre. Il habite à Maisoncelles avec ses parents. Il est de la classe 14. Son récit commence le 30 juillet 1914, veille de la mobilisation et se poursuit tout le long de la guerre jusqu’au 14 juillet 1919 quelques semaines avant sa démobilisation. Soldat affecté au 106e Bataillon d’infanterie, il participe aux combats meurtriers et raconte sa vie au front. Après la guerre, en 1925, il est élu conseiller municipal puis maire de Maisoncelles en 1944. Ses mémoires ont été initialement écrits sur un cahier d’écolier qui est conservé aux Archives départementales. L’extrait que nous vous proposons se situe entre janvier et février 1915, lorsque le jeune Alfred Champin est affecté avec son régiment dans le secteur des Éparges. C’est un long éperon situé sur les côtes de la Meuse, tenu par les allemands. Il nous livre un témoignage saisissant de la guerre de tranchées où les soldats s’enterrent, se transforment en terrassier et tentent dans de terribles assauts d’enlever aux allemands la crête des Éparges. Image : Portrait d'Alfred Champin. AD77, J800. La guerre se poursuivra néanmoins encore 3 ans avec son cortège de tués et d’atrocités pour parvenir à une paix tant désirée en 1918. Ce deuxième extrait du journal d’Albert Moulin, jeune soldat de 20 ans originaire de Villeneuve-le-Comte, se situe à la fin de la guerre, au moment de l’armistice, le 11 novembre 1918. Image : Fêtes de la Victoire, place de la Concorde. AD77, 2Finum64. Precedent Retour à la liste Suivant