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Les monuments aux morts de la Grande Guerre en Seine-et-Marne
Images d'archives

La stèle posée sur un emmarchement est surmontée d'un poilu en faction, les deux mains posées sur son fusil. La plaque apposée sur le piédestal est ornée de chaque côté d'une palme. - Archives départementales de Seine-et-Marne


Réalisé par le sculpteur Dammann, prix de Rome, il s'agit d'un gros bloc de pierre rectangulaire érigé sur la place de l'église. Il figure une femme voilée en deuil, debout pleurant sur une croix en bois surmontée d'un casque.
- Archives départementales de Seine-et-Marne

Réalisé par le sculpteur Paul Landowski, il met en avant un soldat pensif. - Archives départementales de Seine-et-Marne

Installée sur son socle de pierre, cette statue en pied du poilu de la Première Guerre mondiale porte les caractéristiques manteau, fusil, casque et bottes. La base du monument est ornée d'appliques de bronze, de palmes et d'un casque de soldat. - Archives départementales de Seine-et-Marne

Le monument est l'oeuvre du sculpteur Ernest Diosi (1881-1959). Son piédestal est surmonté d'un buste en bronze représentant un soldat décoré de la croix de guerre dans les plis du drapeau tricolore. - Archives départementales de Seine-et-Marne

Réalisé par le sculpteur Henri-Charles Pourquet, il représente un soldat, jambes écartées faisant barrage en tenant son fusil des deux mains à l'horizontale, bras tendus vers le bas, talon gauche contre une souche de vigne. A gauche du monument, se trouve un canon et un obus. - Archives départementales de Seine-et-Marne

Réalisé par Bertrand Adrien, le piédestal est surmonté du buste d'un poilu, entouré de huit enfants, l'une d'elle tient une poupée, les autres des corbeilles remplies de fleurs.
- Archives départementales de Seine-et-Marne



Réalisé par le sculpteur Charles Richefeu (1868-1945) et l'architecte Louis Beaugrand (1880- ?), il met en scène un soldat en marche et titré " la Victoire en chantant ". Le piédestal est orné d'une palme, de vers de Victor Hugo et la mention des grandes batailles gravés.
- Archives départementales de Seine-et-Marne

Ces monuments concernent la guerre de 1970-71 et la Grande Guerre. - Archives départementales de Seine-et-Marne

Une croix surmonte le monument, en dessous se trouve la dédicace, suivi des noms des victimes, au pied une couronne de fleur a été déposée. - Archives départementales de Seine-et-Marne

Dressé devant la mairie, ce monument présente un poilu avec son casque, le fusil Lebel dans la main gauche, le poing droit levé serrant une couronne et une palme d'olivier. - Archives départementales de Seine-et-Marne
- La loi du 25 octobre 1919 sur "la commémoration et la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre" organise l'érection de monuments commémoratifs puis les cérémonies devant s'y tenir. Ainsi, en quelques années, près de 40 000 monuments sont construits.
- Plus récemment, la loi 2012-273 du 28 février 2012 impose de nouveau aux communes de graver sur le monument aux morts ou sur une stèle à côté, le nom de chacun des soldats "morts pour la France" au cours des conflits récents.
Le financement est assuré en partie par les communes désireuses de glorifier leurs morts mais aussi par l’État qui peut décider d'accorder une subvention en fonction du nombre de pertes dans chacune des communes. La demande, adressée à la Préfecture, doit nécessairement comporter la délibération du Conseil municipal, le croquis du monument, l'avis de la Commission chargée de l'examen du monument au point de vue artistique, le devis estimatif de la dépense et l'indication du budget disponible (crédit, souscriptions publiques, dons privés, etc.).
Les communes peuvent choisir un modèle qui leur plaît dans les catalogues proposés par des firmes spécialisées offrant des prix bas ou en s'adressant directement à des artisans locaux, des architectes ou des sculpteurs renommés.

Le choix de l'emplacement du monument n'est pas anodin car il occupe toujours un point central dans la géographie de la commune :
- L'entrée dans la commune (18,16% des cas en Seine-et-Marne) : la commune signale d'emblée sa participation à la défense du territoire ;
- La mairie (23,20% des cas en Seine-et-Marne) : la commune fait ainsi état de ses citoyens morts à la guerre ;
- L'église (20,5% des cas en Seine-et-Marne) : la commune manifeste ainsi sa volonté d'intégrer le monument à l'édifice montrant une forte pratique religieuse ;
- Le cimetière (25,6% des cas en Seine-et-Marne) : le monument est alors un symbole funéraire ;
- Certaines implantation se font également en fonction des opportunités (école, gare, parcs, promenades etc.)
Les monuments aux morts seine-et-marnais peuvent prendre plusieurs formes :
- Une plaque sur laquelle la liste des noms des soldats morts au combat est gravée par ordre alphabétique ou chronologique ;
- Une stèle pyramidale posée sur un socle ;
- Une pierre tombale ou un cénotaphe ;
- Une croix ;
- Une allégorie (le coq, la Victoire, la Patrie, la République, la mort, etc.) ;
- Un soldat ;
- Des personnages (la famille, l'enfant, la femme, etc.).
La mise en valeur de monuments aux morts comme des espaces sacrés et inviolables est souvent liée à l'utilisation de symboles de natures variés :
- Les symboles militaires : croix de guerre, casque, drapeaux, grenade, épées croisées, lances, boucliers ;
- Les symboles civiques : faisceaux, armoiries, les initiales de la République française, le guerrier gaulois ;
- Les symboles végétaux : le chêne, le laurier, l'olivier ;
- Les symboles funéraires : la couronne mortuaire, la palme, le sablier, la lanterne des morts, l'urne funéraire, la croix.

Les monuments aux morts portent toujours une inscription frontale voire quelques indications complémentaires. La plus courante (58,5% des cas en Seine-et-Marne) est la suivante : "La commune de... à ses enfants morts pour la France" ou "A la mémoire des enfants de...". Aussi, il n'est pas rare de trouver des inscriptions plus patriotiques telles que "Morts pour la France et aux défenseurs de la Patrie", "La commune à ses héros", "Ses enfants héroïques" etc.
Un sentiment de reconnaissance peut également transparaître dans certaines d’entre elles : "Hommage aux habitants", "Hommage reconnaissant", "Hommage des enfants à leurs aînés morts pour la France". Enfin, les soldats sont souvent vus comme "des libérateurs", "des héroïques défenseurs" ou tout simplement "des héros de la Grande Guerre 1914-1918".
- Cet article a été principalement rédigé à partir de l'ouvrage suivant : CHERRIER (Claude), Mort pour la France : lecture du monument aux morts et des traces commémoratives des grands conflits : l'exemple de la Seine-et-Marne, Melun : CDDP, 1991, 178 p.
- Cote : 4[1828
- CHERRIER (Claude), Essai de comptabilisation des victimes des deux guerres 1914-1918 et 1939-1945 d'après les noms gravés sur les monuments aux morts communaux, 1987.
Cote : 100J88 - PETZOLD (Michel), BOUILLON (Jacques), Mémoire figée, mémoire vivante : les monuments aux morts, Charenton-le-Pont : CITEDIS, 1999, 160 p.
Cote : 8[7828 - BECKER (Annette), Les monuments aux morts : mémoire de la Grande Guerre, Paris : Editions Errance, 158 p.
Cote : 8[3875 - DAVID (Franck), Comprendre le monument aux morts. Lieu de souvenir, lieu de mémoire, lieu d'histoire, Ministère de la Défense - DMPA : Editions Codex, 2013, 119 p.
Cote : 8[8300 - Invitation aux cérémonies commémoratives et inaugurations des monuments aux morts de la guerre 1914-1918, 1919-1921.
Cote : M7219 - Archives départementales : administration communale
Série OP
Voir aussi sur ce site

Première Guerre mondiale
Articles & ressources : La Grande Guerre
VOIR AUSSI SUR INTERNET
- Site Internet de l'Université Lille 3
Base de données référençant les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale - Site Internet Chemins de Mémoire
Article intitulé "Les monuments aux morts, des œuvres d'art au service du souvenir