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Les Gueules Cassées en Seine-et-Marne

Le 28 juin 1919, Clemenceau exige que plusieurs soldats défigurés soient associés à la cérémonie de signature du Traité de Versailles. Ce traité marque en effet la fin d’un conflit brutal et meurtrier.

Les conséquences de la guerre sur le corps des soldats

Sur 3 595 000 de blessés au cours du conflit, 500 000 le sont au visage. Leurs blessures résultent de l’utilisation intensive d’un nouveau type d’armes (obus à gaz, shrapnels, mitrailleuses, lances flammes etc.). De retour chez eux, nombreux sont ceux qui se trouvent dans l’incapacité de s’intégrer à la société, de travailler et de subvenir aux besoins de leurs familles. Ils sont bien souvent rejetés et beaucoup doivent encore subir des opérations qui coûtent très cher. L’État met donc en place une pension pour subvenir à leurs besoins.

L'Union des Blessés de la Face et de la Tête

L’expression « Gueules Cassées » va très vite faire son apparition et désigne les survivants de la Première Guerre mondiale atteints d’une ou plusieurs blessures au visage et à la tête. Cela comprend, les mutilés au visage, les aveugles, les défigurés, les gazés etc.

L’association des Blessés de la Face et de la Tête est née le 21 juin 1921 de la volonté de ses 3 fondateurs : le colonel Picot, Bienaimé Jourdain et Albert Jugon. Dans ses débuts, l’association compte une cinquantaine de membres mais elle va très vite prendre de l’ampleur. Elle est reconnue d’utilité publique le 25 février 1927. Elle récolte une grande partie de ses fonds en vendant des billets de Loterie nationale.

Le château de Moussy-le-Vieux, la "Maison" des Gueules Cassées

Après avoir réuni suffisamment de fonds, l’association achète en 1926 le château de Moussy-le-Vieux afin d’y accueillir les Gueules Cassées et leurs familles entre chacune des multiples interventions chirurgicales. C’est également à Moussy-le-Vieux qu’on trouve le cimetière des Gueules Cassées. Y sont inhumés le colonel Yves Picot, Bienaimé Jourdain ainsi qu’Albert Jugon.
Le château et sa ferme cessent d'être utilisés par l'Union des Blessés de la Face et de la Tête en 2014, avant d'être vendus.

Documents en référence

  • Mine (Jean), Les gueules cassées : les médecins de l’impossible 1914-1918, Le Cherche Midi, 2009, 281 pages.
    Cote : 4°3255
  • Union des Blessés de la Face, "Le 18 juillet 1957, à Moussy-le-Vieux : l’inauguration du Monument du Colonel Picot", août 1957.
    Cote : AZ9741
  • Bréhamet (Raymond-Noël), Moussy-le-Vieux mon village, 24 pages.
    Cote : AZ14202
  • Bulletin de l’Union des Blessés de la Face « Les Gueules Cassées », Guillemot et de Lamothe, imprimeurs, Paris, 1934, 19 pages.
    Cote : AZ2867

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