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Culture & loisirs
Pierre-Pascal Perraud est un technicien forestier chargé d'information de l’Office National des Forêts (O.N.F.) et réalise notamment des visites guidées de la forêt de Fontainebleau. Il est également auteur de publications et de recherches portant sur l’histoire et l’approche de la forêt.
Partie 1 : Le contexte forestier avant la Révolution
La forêt, objet de nombreux droits d’usage, est une source importante de revenus. Les règles établies par les rois, destinées à la protéger mais qui définissent peu les travaux d’entretien forestier souhaitables, sont souvent bafouées. Au XVIIe siècle, les charges de forestiers deviennent vénales pour financer les guerres. Au XVIIIe, les sciences forestières progressent et de nouvelles espèces d’arbres sont plantées. Pourtant, la peur du manque de bois persiste.
Partie 2 : Les bouleversements de la Révolution et de l'Empire
La Révolution française amène de nombreux désordres : pillage et braconnage, désorganisation du marché du bois de chauffage, arrêt des reboisements, défrichement des forêts nationales vendues… Toutefois, la forêt de Fontainebleau fait exception : les plantations continuent et l’organisation administrative de la forêt est maintenue par la municipalité pour garantir ressources et emplois.
Le Consulat crée l’Administration des Forêts, dont les membres sont souvent dépourvus de connaissances sylvicoles. Pourtant, les techniques novatrices de la sylviculture et des écoles forestières allemandes se diffusent en France. La forêt de Fontainebleau redevient le lieu de chasse du souverain sous l’Empire : des plantations intensives reprennent et des cerfs sont réintroduits.
Partie 3 : Le XIXe siècle, la Restauration et une nouvelle structure administrative
Après les défaites napoléoniennes, les forêts de l’Est et de Fontainebleau sont très abîmées. L’État fait des économies sur la gestion des forêts nationales (suppression de l’Administration des Forêts), voire comble ses dettes grâce à leur vente. Toutefois, Louis XVIII affecte des sommes considérables à la forêt de Fontainebleau, réservée au souverain. Des méthodes de coupes moins rentables, le greffage de pins et la plantation d’espèces exotiques y sont alors testées.
Dans les années 1820, une nouvelle organisation forestière s’instaure lentement (création de l’Administration des Eaux et Forêts, de l’École forestière de Nancy et rédaction d’un nouveau Code forestier). Contre les contraintes de la règlementation forestière, les carriers de la forêt de Fontainebleau se révoltent à plusieurs reprises, sans succès.
Partie 4 : Le XIXe siècle, nouveautés techniques et nouveaux usages de la forêt
Sous la monarchie de Juillet, des modifications du paysage de la forêt de Fontainebleau (plantations importantes de résineux, « assainissement » de la mare aux Évées) sont très critiquées. La gestion et les techniques des coupes d’arbres varient selon les changements de direction de l’administration forestière et aucun moyen n’est mis en place pour déterminer si la forêt est surexploitée ou non.
Durant le Second Empire, le chemin de fer réanime l’industrie du bois et le tourisme se développe en forêt de Fontainebleau. Les préoccupations pour l’« aménagement régulier » et la bonne gestion forestière de cette dernière conduisent à la création de « réserves artistiques », à un reboisement massif et à une recherche accrue de l’adaptation des techniques forestières aux terrains, essences et climats.
Durée : 6 minutes
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