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Formé à Versailles ainsi qu’à la manufacture royale des Gobelins, il est envoyé à Rome par Jean-Baptiste Colbert en 1676 où il intègre l’Académie de France nouvellement fondée. Son talent, reconnu et apprécié – principalement des Papes et des congrégations religieuses – lui permit de poursuivre une carrière romaine des plus prestigieuses pendant près de 30 ans avant de retourner définitivement à Paris en 1705 pour participer aux derniers grands chantiers royaux.
Artiste de renom en France comme en Italie, Jean-Baptiste Théodon reste pourtant indissociable de sa région natale, présente tout au long de sa carrière (amitié avec l’abbé de Gesvres également originaire de Seine-et-Marne, soutien financier apporté à sa famille encore présente). De plus le sculpteur exprimera clairement cet attachement en 1707, en réalisant pour l’église paroissiale du Plessis-Placy le retable du Martyre de Saint Victor – œuvre unique en France, marquée d’une esthétique baroque apportée d’Italie (image ci-contre).
Notre étude doctorale sur Jean-Baptiste Théodon, que nous voulons exhaustive et documentée, nous amène à fréquenter les Archives départementales de Seine-et-Marne et à y entreprendre des recherches d’ordre généalogique, social et économique dans le but de préciser et de définir l’activité française du sculpteur au début et à la fin de sa carrière. En effet de nombreuses questions restent sans réponses : quelles sont ses origines familiales et sociales ? bénéficia-t-il d’un apprentissage auprès d’un maître local avant son arrivée à Paris ? quelle fut la nature de ses liens avec les puissantes familles Seine et Marnaises – Potier de Gesvres, de Jassaud ? dans quelles circonstances obtint-il la commande du retable de Saint-Victor ? Ces recherches archivistiques, que nous menons grâce au soutien des Archives départementales de Seine-et-Marne, participent de la redécouverte et de la réhabilitation d’un sculpteur local qui sut contribuer au renom de son « pays natal » comme à l’embellissement de son patrimoine artistique et religieux.
Voir notamment La Foi terrassant l’Idolâtrie, 1695-1699, Rome, Gesù, chapelle Sant’Ignazio ; Monument à Christine de Suède, 1697-1702, Rome, San Pietro ; Saint Crescentien, Sainte Françoise romaine, Sainte Cécile, Rome, San Pietro, colonnade ; Joseph distribuant du blé aux Egyptiens, 1702-1705, Rome, Monte di Pietà, chapelle ; Saint Pierre, Rome, San Giovanni in Laterano. Voir Saint Jérôme, 1705, destiné au Dôme des Invalides, détruit ; Saint Jacques le mineur, Saint André, 1707, Versailles, chapelle royale du château ; Compagne de Diane, destinée au parc du château de Marly, disparue.
Spécialisée en Histoire de l’art moderne, Alicia Adamczak est titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (D.E.A.) de l’Université de Paris IV–Sorbonne consacré à Jean-Baptiste Théodon. Elle a soutenu avec succès en décembre 2009 sa thèse de doctorat : "De Paris à Rome : Jean-Baptiste Théodon (1645-1713) et la sculpture française après Bernin" .