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Henri Vincienne (1898-1965)
Né le 13 janvier 1898, fils d’un serrurier, Henri Vincienne découvre la botanique et la géologie durant ses études secondaires. Après la Première Guerre mondiale, où il prend part à la seconde bataille de la Marne, il intègre le Laboratoire de Géographie physique de la Sorbonne. Élève de Léon Lutaud, il mène une thèse sur « le Jura méridional ».
En 1926, il devient chef de travaux de Géologie appliquée à l’Ecole des Mines auprès de Louis de Launay, jusqu’à la mort de ce dernier en 1935. Eugène Raguin, successeur de Louis de Launay, poursuit cette collaboration étroite avec Henri Vincienne. Ce dernier développe ainsi les études de minéralographie, les travaux et déplacements géologiques des élèves.
Devenu professeur de métallogénie à l’Ecole des Mines en 1960, Henri Vincienne poursuit ses études et ses nombreuses publications dont les mérites lui permettent de recevoir la Légion d’honneur (18 juin 1959). De 1926 à son décès, le 30 juin 1965, il est attaché à l’Ecole des Mines de Paris.
Son nom est aujourd’hui connu des scientifiques pour sa découverte d’un minéral, la « vinciennite » (1985, Chizeuil, Saône-et-Loire).
Né à Lizy-sur-Ourcq, Henri Vincienne passe sa jeunesse en Seine-et-Marne, faisant ses études secondaires à Meaux. Durant la Grande Guerre, il est mobilisé au 31e puis au 120e Régiment d’infanterie de Fontainebleau. Henri Vincienne, resté fidèle à ses origines seine-et-marnaises, a habité au 11 rue Delhambre à Lagny-sur-Marne. Aujourd’hui les archives de sa famille, constituée en grande partie de sa correspondance, sont conservées aux Archives départementales de Seine-et-Marne.

L’étendue géographie de provenance et les multiples interlocuteurs de la correspondance familiale fournissent des illustrations très diverses : monuments des départements français, d’Italie, d’Espagne, sports d’hiver, etc. Ici l’exemple d’un « défilé de pyjamas » sur la Côte d’Azur.
Carte postale, sans date, AD77, 278J86/2

À l’occasion de sa réussite au baccalauréat, Henri Vincienne indique à sa famille avoir rencontré Gaston Bonnier qui dirige le Laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau « il nous a fait visiter les ruches (avec explications), les fourmilières, les laboratoires, les arbres et les plantes à l’étude. Il m’a offert sa protection au cas où j’en aurais besoin, dans n’importe quel examen »
Carte postale adressées à M. et Mme Edmond Vincienne, sans date, AD77, 278J158/6

Parmi les multiples correspondants, le fonds contient des échanges sur la géologie, des excursions, des articles scientifiques avec Léon Lutaud, professeur de géologie à la Sorbonne et directeur de la thèse d’Henri Vincienne sur le Jura. « […] je vous conseille de lui dire que vous n’avez jusqu’ici fait dans le Jura que des courses préliminaires et que nous avions l’intention d’orienter vos recherches vers la tectonique la morphologie et le glaciaire pensant que lui, Riche, travaillait surtout la stratigraphie […] »
Lettre de Léon Lutaud, page 1, 23 août 1927, AD77, 278J54

Parmi les multiples correspondants, le fonds contient des échanges sur la géologie, des excursions, des articles scientifiques avec Léon Lutaud, professeur de géologie à la Sorbonne et directeur de la thèse d’Henri Vincienne sur le Jura. « […] je vous conseille de lui dire que vous n’avez jusqu’ici fait dans le Jura que des courses préliminaires et que nous avions l’intention d’orienter vos recherches vers la tectonique la morphologie et le glaciaire pensant que lui, Riche, travaillait surtout la stratigraphie […] »
Lettre de Léon Lutaud, page 2, 23 août 1927, AD77, 278J54

La correspondance liée à la Première Guerre mondiale et à l’après-guerre occupe une place importante dans le fonds. La correspondance qu’il reçoit de son ami Lucien Charleux présente à cet égard un intérêt particulier. Sont abordés, entre autres, la vie de caserne d’Henri Vincienne, les camarades envoyés au front, le manque de nourriture, le découragement, le retour du front, etc. « […]Tu as dû apprendre que dans la nuit du 30 au 31 janvier une vingtaine d’avions sont venus nous bombarder avec 200 bombes soit 14000 kgs d’explosifs. C’est peu mais pourtant on parle de près de 60 morts et 200 blessés au bas mot […] »
Lettre de Lucien Charleux, page 1, 2 février 1918, AD77, 278J24

Correspondance de guerre La correspondance liée à la Première Guerre mondiale et à l’après-guerre occupe une place importante dans le fonds. La correspondance qu’il reçoit de son ami Lucien Charleux présente à cet égard un intérêt particulier. Sont abordés, entre autres, la vie de caserne d’Henri Vincienne, les camarades envoyés au front, le manque de nourriture, le découragement, le retour du front, etc. « […]Tu as dû apprendre que dans la nuit du 30 au 31 janvier une vingtaine d’avions sont venus nous bombarder avec 200 bombes soit 14000 kgs d’explosifs. C’est peu mais pourtant on parle de près de 60 morts et 200 blessés au bas mot […] »
Lettre de Lucien Charleux, pages 2 et 3, 2 février 1918, AD77, 278J24

La correspondance liée à la Première Guerre mondiale et à l’après-guerre occupe une place importante dans le fonds. La correspondance qu’il reçoit de son ami Lucien Charleux présente à cet égard un intérêt particulier. Sont abordés, entre autres, la vie de caserne d’Henri Vincienne, les camarades envoyés au front, le manque de nourriture, le découragement, le retour du front, etc. « […]Tu as dû apprendre que dans la nuit du 30 au 31 janvier une vingtaine d’avions sont venus nous bombarder avec 200 bombes soit 14000 kgs d’explosifs. C’est peu mais pourtant on parle de près de 60 morts et 200 blessés au bas mot […] »
Lettre de Lucien Charleux, page 4, 2 février 1918, AD77, 278J24