Info
NOUVEAU !
Le numéro 2 de la revue "Trésors des Archives" est consultable en ligne.
Bonnes découvertes
Archives
Georges Mandel, de son vrai nom Louis Georges Rothschild, est né le 5 juin 1885. Il se lance très jeune dans le journalisme et entre à 21 ans à L’Aurore, le journal de Georges Clemenceau. Il devient son chef de cabinet le 17 novembre 1917. En 1919, il est d’abord élu maire de Soulac, en Gironde, puis conseiller général. Député de Gironde, il est régulièrement réélu jusqu’en 1940 sauf entre 1920 et 1924. Il est alors connu pour être fortement attaché au respect du traité de Versailles et pour s’opposer régulièrement à l’Allemagne. En 1934, il obtient le poste de ministre des PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) puis celui de ministre des Colonies. Il s’efforce alors d’améliorer la coopération avec les colonies britanniques et nomme le premier gouverneur noir, Félix Eboué. Le 18 mai 1940, il passe ministre de l’Intérieur et devient un fervent partisan de la Résistance, opposé à tout armistice.
Persuadé que la France peut résister à l’Allemagne grâce à son Empire et à son alliée l’Angleterre, il s’embarque le 20 juin 1940 sur le Massilia dans le but de continuer la lutte. Suite à la signature de l’armistice, il est alors accusé de trahison par le gouvernement dirigé par Pétain. Il est arrêté à son arrivée au Maroc, déféré à la cour de Riom et conduit au château de Chazeron (Puy-de-Dôme) où se trouvent déjà Paul Reynaud, Edouard Daladier et le général Maurice Gamelin. Ils sont tous condamnés à la prison à vie le 7 novembre 1941 puis emprisonnés au fort du Portalet (Pyrénées). Lorsque l’armée allemande pénètre en zone libre, ils sont transférés à Oranienburg-Sachsenhausen (près de Berlin). Mandel est ensuite incarcéré près de Buchenwald puis finalement rapatrié à la prison de la Santé (Paris) où il est livré à la Milice le 4 juillet 1944.
Le 7 juillet 1944, vers 19 heures, Georges Mandel est exécuté à la sortie de Fontainebleau. Le milicien Mansuy l’abat de 16 balles dans le dos en représailles à l’exécution par la Résistance du ministre collaborationniste Philippe Henriot. Un monument à sa mémoire a été érigé en 1949 sur le lieu présumé de son exécution.
Les cotes indiquées permettent la consultation des documents en salle de lecture des Archives départementales.
Sur ce site
Sur Internet
par Article rédigé à partir des recherches et des articles de Maryvonne Braunschweig.