Salle lecture
Important !
L'espace numérique est temporairement indisponible en salle de lecture.
Série : 316J
Dates extrêmes : 1312-1956
Importance matérielle : 38,40 mètres linéaires.
Conditions d’accès : Selon les articles L.213-1 à L.213-7 du Code du Patrimoine, le fonds est librement
communicable. Certaines cotes sont cependant incommunicables au vu de leur état matériel.
Contenu : Fonds d’archives des familles et du domaine de Sigy donné par Paul-Noël de Haut de Sigy aux Archives départementales de Seine-et-Marne.
La richesse du fonds réside dans l’ancienneté des documents, dans la diversité des branches familiales représentées et dans la multiplicité des archives liées aux terres et domaines seigneuriaux.
La partie la plus importante du fonds concerne les archives de la famille du Roux et de la famille Jacobé. Les archives de la famille du Roux reflètent la gestion d’une famille de noblesse ancienne qui augmente son domaine au fil des années et des siècles. Les documents liés au domaine de Sigy remontent à 1312 et permettent d’avoir une idée claire de son évolution jusqu’en 1847, date à laquelle les terres passent aux mains des Jacobé de Haut. La période des séquestres révolutionnaires est aussi bien documentée et permet de comprendre pourquoi la famille ne perd pas le domaine durant cette époque troublée.
La noblesse de robe succède à la noblesse d’épée : Marc Jacobé de Haut est en effet issu d’une longue lignée d’officiers de Champagne. Leurs archives sont également très bien conservées et permettent de retracer l’acquisition et l’hérédité des offices. Ce sont d’ailleurs sur ces actes que se trouvent des sceaux, parfois imposants, très bien conservés.
Les archives familiales contiennent parfois des écrits du for privé, dont certains datent du XVIIe siècle. Ces écrits décrivent les événements du quotidien, la vie familiale avec ses naissances et ses décès. On peut ainsi citer le journal de Gilles Joseph II Jacobé, continué par son fils et son petit-fils (cote 316 J 151).
Les branches annexes de chaque famille sont aussi largement représentées et témoignent des nombreuses alliances qui se sont nouées au fil des siècles grâce aux mariages. L’union de Louis René Emmanuel du Roux et Marguerite Avoye des Roches-Herpin est l’occasion de récupérer une partie des terres de cette famille mais aussi les archives personnelles et domaniales de la famille des Roches et de ses branches. C’est la raison pour laquelle ce fonds comporte des archives liées à la grande famille de Meaux ou encore aux familles de Beaujeu et de Buffévent. Les archives de la famille des Roches-Herpin permet aussi de retracer l’histoire du domaine de Boisboudran, connu pour avoir été la propriété de la famille Greffulhe au XIXe siècle. Une cote entière (316J140) concerne d’ailleurs la vente du domaine par les héritiers de Marguerite Avoye au comte Henri Greffulhe en 1812.
Les archives des branches maternelles couvrent toutes les périodes : Marie-Thérèse Le Mire a ainsi adjoint aux archives de la famille de son mari celles de la famille Le Mire et surtout des terres acquises par ses aïeux en Bourgogne. Il faut également mentionner les archives tout à fait remarquables liées à l’habitation Cély en Martinique, que Antoine Didier Jacobé de Haut gère de 1811 à 1825. Elles donnent une vision peu courante de la vie coloniale de cette époque. En effet, Antoine Didier de Haut écrit beaucoup : il décrit à la fois la vie aux Antilles mais aussi toute la gestion de l’habitation. Il a ainsi noirci de nombreuses pages sur le mode de vie, le climat, l’agriculture ou encore l’élevage dans les colonies. Il dépeint aussi beaucoup la vie à l’habitation : ses notes sur la culture de la canne à sucre, la production du rhum et du sucre sont accompagnées de croquis très précis. Enfin, une cote entière (316J237) est consacrée aux esclaves. Ces observations, très précieuses, portent sur leur vie quotidienne, les naissances, les décès, les maladies ainsi que sur l’aspect économique (entretien et nourriture, estimation de leur valeur…). Enfin, ses écrits familiaux sont aussi à signaler : il détaille ainsi les progrès de son fils et de ses filles dans leur petite enfance ainsi que l’instruction que leur dispense leur tante Marie.
Une partie du fonds se compose de dossiers constitués a posteriori sur les villages et seigneuries autour de Sigy. Ces archives forment des liasses relativement volumineuses et un complément non négligeable des fonds d’archives communales ou d’archives de fabrique. Certains documents présents dans ces liasses relevaient d’ailleurs légalement des archives publiques et ont donc été extraits du fonds. Ils ont été reclassés dans d’autres fonds des Archives départementales : archives des communes de Sigy, Luisetaines, Donnemarie-Dontilly, Mons-en-Montois, Châtenay-sur-Seine, Chalautre-la-Reposte, Vimpelles, Égligny, Thénisy, Montigny-Lencoup, Coutençon, Cessoy-en-Montois, Lizines-Sognolles et archives des
fabriques de Savins, Donnemarie-en-Montois, Gurcy, Montigny-Lencoup, Égligny, La Chapelle-Saint-Sulpice, Thénisy. Un dernier document relevant des archives publiques a été extrait des archives de la famille Jacobé mais ne concerne pas la Seine-et-Marne : il s’agit d’un rôle de la taille de 1730 des communes de la généralité de Châlons. Il a été envoyé aux Archives départementales de la Marne. Enfin, le choix a été fait de créer une dernière partie regroupant les écrits des membres de la famille et notamment les quelques brouillons des ouvrages de Marc de Haut et Marie-Thérèse Le Mire. Le manuscrit de Marie-Thérèse Le Mire a été conservé par la famille qui a fait don néanmoins des images numérisées (cotées 316Jnum1). Quant aux généalogies et historiques des différentes branches, elles sont classées avec les archives familiales.
Dans cette dernière partie, se trouvent également des documents liés à l’histoire ou l’économie ainsi que des documents anciens dont le lien n’a pu être établi avec le domaine ou la famille de Sigy, malgré le travail d’identification mené lors de ce classement.