Dans les discours des 36 élus, se mêlent le sentiment patriotique, la violence des temps, l’idée de bonheur et des sentiments religieux. Choisis parmi les notables, sans grande attention pour leurs tendances politiques, ce sont des hommes de loi, des propriétaires ruraux, parfois ecclésiastiques ou aristocrates, tels que le comte et colonel François Arnail de Jaucourt (1757-1852), élu au district de Melun et futur président de l’assemblée départementale. Pour les mener, Vincent-Marie Viénot de Vaublanc (1756-1845), comte et maire de Melun, est élu premier président de l’assemblée départementale par 16 suffrages sur 27.
Les membres de l’assemblée départementale sont généralement modérés sur le plan politique. Ils se veulent dévoués à la réforme de l’administration locale, suivant les instructions données par l’Assemblée nationale, et au redressement de l’économie.