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André François-Poncet (1887-1978)

Le personnage

Fils d’un magistrat, André François Poncet est un élève brillant. Après plusieurs années d’études, il est admis en 1907 à l’École normale supérieure. La même année, il est reçu à l’agrégation d’allemand et commence une carrière d’enseignant avant de se tourner vers le journalisme. Il est ensuite amené à occuper de nombreux postes à responsabilités :

  • Durant la Grande Guerre, il est lieutenant d’infanterie. Puis, de 1917 à 1919, il est détaché au service de presse de l’ambassade de France à Berne. Il est ensuite nommé adjoint à la Mission Économique Mondiale aux États-Unis.
  • En 1919, il dirige le Bulletin quotidien, publication destinée aux industriels français, puis il travaille pour L’Avenir.
  • En 1924, il est élu député de la Seine et se fait réélire en 1928 avant d’entrer au gouvernement comme sous-secrétaire d’état aux Beaux-Arts. Cette même année, il assure la présidence du Conseil.
  • A partir d’août 1931, il est nommé délégué adjoint à la Société des Nations et ambassadeur de France en Allemagne.
  • En 1949, il devient haut-commissaire de la République française en Allemagne, puis ambassadeur de France en République fédérale d’Allemagne jusqu’en 1955.
  • En 1951, il est nommé président de la Cité internationale universitaire de Paris jusqu’en 1964.
  • De 1955 à 1967, il devient vice-président puis président de la Croix-Rouge française.
  • En 1956, il fonde la Maison de l’Europe de Paris.

Son lien avec la Seine-et-Marne

Le 15 mai 1952, André François Poncet est reçu à l’Académie française puis, en 1961, à l’Académie des Sciences morales et politiques. Originaire de Provins, il est connu pour ses talents d’écrivain. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dans lesquels il témoigne de son expérience de diplomate et de politique. Les Archives départementales conservent une lettre signée de sa main dans laquelle il livre ses réflexions sur le rôle de l’écrivain : « Qu’il le veuille ou non, un écrivain est toujours, en quelque façon, un témoin de son temps. Même quand il prend à dessein du recul, quand il s’efforce d’être inactuel […] il traduit un aspect non seulement de son état d’esprit, mais de celui d’une partie de ses contemporains : le désir de l’évasion, le dégoût de la société qu’il a sous les yeux et de ses mœurs, l’amour de la nature, considérée comme un refuge contre la méchanceté et la sottise des hommes ».

Documents en référence

  • Audition d’André François-Poncet sur les évènements politiques, économiques, diplomatiques et militaires survenus en France de 1933 à 1945 Cote : 4[2510/8
  • Voyages et voyageurs provinois, catalogue d’exposition, 18 juillet au 30 août 2015, Commune libre de la ville haute de Provins, Provins, 2015, 31 pages. Cote : 4AZ1338
  • André François-Poncet, 21 décembre 1956 Cote : 213F55

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