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Né le 28 février 1841 à Lumigny (Seine-et-Marne), il commence sa carrière de militaire en entrant à l’école de Saint-Cyr. Il en est diplômé en 1862 et sert comme officier de cuirassiers dans la cavalerie. Il participe à la guerre franco-prussienne et est fait prisonnier à Metz en 1870. Durant sa captivité, il découvre l’œuvre de l’évêque de Mayence et décide de se vouer à l’action sociale et chrétienne. Il démissionne de l’armée française et fonde, le 23 décembre 1871, les Cercles Catholiques Ouvriers, qui comptent très rapidement plus de 40 000 membres (ouvriers et membres de classes dirigeantes). Il expose sa doctrine dans la revue l’ Association Catholique.
Orateur remarquable, il est élu député à plusieurs reprises sous la Troisième République (de 1876 à 1878, de 1881 à 1893 et de 1894 à 1914). Il contribue ainsi au vote de lois concernant le monde du travail et favorables aux ouvriers et aux femmes (notamment la loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats). Il est également élu à l’Académie Française le 1er avril 1897 et rédige un ouvrage intitulé Ma vocation sociale.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il fonde l’œuvre des aumôniers militaires volontaires et accompagne, à sa demande, Raymond Poincaré replié à Bordeaux. C’est dans cette même ville qu’il meurt d’une crise cardiaque le 6 octobre 1914.