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Michel Louis François Huerne de Pommeuse, élu local, maire de Pommeuse entre 1809 et 1830 puis député seine-et-marnais d'août 1815 à 1827, publie en 1832 la première étude française, la plus connue et la plus documentée, sur les colonies libres, forcées ou de punition.
Il s'agit d'un concept né et largement diffusé en Hollande et en Belgique. La première colonie, fondée en 1818 dans la province pauvre de la Drenthe aux Pays-Bas, est la colonie libre de "Frederick's-Oord". Ce système prône les vertus éducatives du travail de la terre et rassemble sur des terres abandonnées des populations d'indigents ou de condamnés. Le concept se décline selon plusieurs variantes : les colonies libres accueillant des familles pauvres puis les colonies de répression ou de punition, celles pour adultes ou enfants.
L'édition de l'ouvrage de Huerne de Pommeuse conservée aux Archives départementales de Seine-et-Marne est l'édition originale parue en 1832, à un moment où le modèle des colonies agricoles se diffuse dans toute l'Europe. Huerne de Pommeuse rend compte de l'enquête qu'il a menée aux Pays-Bas en 1829 et des avantages que l'on peut retirer du système, dont il propose l'application en France.
C'est à partir de 1840 qu'une partie du projet est appliquée avec la création de la colonie agricole de Mettray en Indre-et-Loire, modèle emblématique de colonie pénitentiaire pour mineurs où Jean Genet, alors jeune garçon, passera près de 3 ans de 1926 à 1929.
Cet ouvrage nous interroge sur les solutions passées dans la prise en charge des "délaissés" mais il aborde un sujet plus que jamais d'actualité comme le confirme le débat sur l'accueil des S.D.F. ou la création des centres éducatifs fermés.
Huerne de Pommeuse (Michel Louis François), Des colonies agricoles et de leurs avantages pour assurer des secours à l'honnête indigence, extirper la mendicité, réprimer les malfaiteurs et donner une existence rassurante aux forçats libérés, tout en accroissant la prospérité de l'agriculture, la sécurité publique, la richesse de l'État , Paris : Madame Huzard (née Vallat la Chapelle), 1832, 940 p., 8 tableaux et 3 plans.