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Le 15 août 1944, les Allemands vident de leurs occupants les prisons de Fresnes et de Romainville. Dans la gare de marchandises de Pantin, 2 400 Résistants, 1 654 hommes et 546 femmes, sont entassés dans 30 wagons. Le voyage s’effectue dans des conditions effroyables. Une nuit est nécessaire pour parcourir les 70 kms séparant la gare parisienne du tunnel de Luzancy. Le pont enjambant la Marne vient d'être coupé par l'aviation alliée, ce qui ralentit toute progression.
Durant toute la journée du 16 août, entre la plaine de Luzancy et la gare de Nanteuil-Saâcy, les prisonniers vont devoir, encadrés par les SS, transporter le butin de leurs bourreaux. Parfois enchaînés, ils portent jusqu’à un autre train des valises, des caisses de champagne, et même un piano à queue… Certains prisonniers sont abattus sur place par les SS. Cependant, une quinzaine d’entre eux, peuvent, grâce aux efforts de la Croix Rouge locale, être arrachés au convoi.
Au cours de cette journée, la population n’a de cesse d'apporter son aide aux déportés en distribuant des boissons ou de la nourriture et en permettant même de faire aboutir quatre évasions. Le soir du 16 août, le convoi reprend sa route vers l’Allemagne. Quatre jours plus tard, les hommes pénètrent dans le camp de Buchenwald. Les femmes continuent vers le camp de Ravensbrück où elles arrivent le 21 août.
Quelques noms parmi les déportés du "dernier convoi" témoignent d’une grande diversité l’appartenance à la Résistance. Parmi eux : Florentine Auribault d'Émerainville, le marquis De Roy de Villecerf, Maurice Braun, chef du réseau Ernest Publican, l'abbé Hénocq, René Piketty, directeur de la "Générale meulière" de La Ferté-sous-Jouarre.
Histoire 77