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Culture & loisirs La forêt apprivoisée Images illustrant la conférence "La forêt apprivoisée" de Jean-Claude Polton Publié le 21 août 2020 Vue générale de la ville de Fontainebleau, depuis le Calvaire, estampe, collection particulière. Pendant longtemps, les voyageurs qui se rendent à Fontainebleau ne font que traverser la forêt, sans s’y intéresser et encore moins y pénétrer. Bien que des récits de voyages la décrivent comme "affreusement belle", la forêt constitue dans les mentalités des citadins un milieu hostile suscitant peur et rejet. Rocher Saint-Germain en forêt de Fontainebleau, Carte postale, AD 77, 2 Fi 3067. Au-delà des "usagers professionnels" (forestiers, paysans, carriers), scientifiques, écrivains et peintres viennent en forêt. La connaissance de la forêt évolue, mais elle conserve une image subjective, où l’homme est peu présent. Dès 1837, les premiers touristes visitent la forêt de Fontainebleau, malgré un équipement inadapté, par des routes nouvellement tracées par l’administration des Eaux et forêts. À partir de 1849, le chemin de fer facilite la venue de bourgeois ou commerçants citadins en mal de dépaysement. Portrait de Claude-François Denecourt, estampe extraite de Denecourt (Claude-François), Complément des guides de Fontainebleau : itinéraire de nouvelles promenades, publié dans le but d'éviter aux visiteurs de la forêt bien des mécomptes et de fâcheuses pertes de temps, 1864. AD 77, 8°1055. Dès 1839, Claude-François Denecourt (1788-1875) propose dans ses guides des circuits à parcourir en voiture pour ne pas rater « les beaux sites » de la ville et de la forêt de Fontainebleau. Puis, à partir de 1846, il commence à baliser des sentiers pédestres pour se promener dans la forêt sans s’y perdre et fait bâtir en 1853 une tour d’observation qui porte aujourd’hui son nom. Le Fort L’Empereur ou Tour Denecourt, Estampe, Collection particulière. Dès 1839, Claude-François Denecourt (1788-1875) propose dans ses guides des circuits à parcourir en voiture pour ne pas rater « les beaux sites » de la ville et de la forêt de Fontainebleau. Puis, à partir de 1846, il commence à baliser des sentiers pédestres pour se promener dans la forêt sans s’y perdre et fait bâtir en 1853 une tour d’observation qui porte aujourd’hui son nom. Souvenirs de Fontainebleau. Entrée de la Gorge aux Loups, Lithographie, 10,5 x 17,5 cm, vers 1860 AD 77, 5 Fi 1258/30. Tandis que les touristes apprivoisent de plus en plus la forêt de Fontainebleau, l’image d’une forêt surprenante et « sauvage » est cultivée. La surprise des touristes réside dans la recherche de figures dans la forme des rochers ou encore dans les démonstrations des chasseurs de vipère. Les légendes autour de la forêt contribuent aussi à faire frissonner les touristes. Grotte du Serment, Mont Aigu, Carte postale, AD 77, 2 Fi 3004.. Tandis que les touristes apprivoisent de plus en plus la forêt de Fontainebleau, l’image d’une forêt surprenante et « sauvage » est cultivée. La surprise des touristes réside dans la recherche de figures dans la forme des rochers ou encore dans les démonstrations des chasseurs de vipère. Les légendes autour de la forêt contribuent aussi à faire frissonner les touristes. Touristes aux gorges d’Apremont, près de l’entrée de la grotte, Estampe, Le Monde illustré, 1872, Collection particulière. Tandis que les touristes apprivoisent de plus en plus la forêt de Fontainebleau, l’image d’une forêt surprenante et « sauvage » est cultivée. La surprise des touristes réside dans la recherche de figures dans la forme des rochers ou encore dans les démonstrations des chasseurs de vipère. Les légendes autour de la forêt contribuent aussi à faire frissonner les touristes. Médaillon de Théodore Rousseau et Jean-François Millet en forêt de Fontainebleau, Estampe, 22,5 x 16,9 cm. AD 77, 5 Fi 413. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la forêt devient « un peu urbaine ». Champs de courses, restaurants, buvettes, fontaines, inscriptions gravées dans les rochers ou encore tables de grès sont aménagés en forêt et repérables dans les guides. Toutefois, des oppositions aux implantations humaines en forêt s’expriment dès la fin du XIXe siècle. Bien que le nombre de touristes n’ait jamais baissé depuis les débuts du tourisme, la forêt de Fontainebleau fait l’objet de protections pour retrouver un aspect plus « naturel » (création de « réserves artistiques », fermeture de carrières, interdiction de l’accès aux voitures, etc.). Buvette au carrefour du Bas-Bréau, Carte postale, AD 77, 2 Fi 194. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la forêt devient « un peu urbaine ». Champs de courses, restaurants, buvettes, fontaines, inscriptions gravées dans les rochers ou encore tables de grès sont aménagés en forêt et repérables dans les guides. Toutefois, des oppositions aux implantations humaines en forêt s’expriment dès la fin du XIXe siècle. Bien que le nombre de touristes n’ait jamais baissé depuis les débuts du tourisme, la forêt de Fontainebleau fait l’objet de protections pour retrouver un aspect plus « naturel » (création de « réserves artistiques », fermeture de carrières, interdiction de l’accès aux voitures, etc.). Precedent Retour à la liste Suivant