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Les groupements de résistance en Seine-et-Marne à l'été 1944
La Résistance en Seine-et-Marne se présente d'abord comme isolée, dispersée et contrainte à des initiatives individuelles. Certains groupements prennent pourtant de l'ampleur et se transforment en "unités combattantes".
Les groupements de résistance en Seine-et-Marne à l'été 1944
Les groupements
Mouvement né à l'automne 1940 à l'initiative de Christian PINEAU et de Robert LACOSTE ainsi qu'une dizaine de camarades issus pour l'essentiel du syndicalisme fonctionnaire et bancaire. Membre du Conseil de la Résistance créé par Jean Moulin en 1943, "Libé-Nord" prend une part active à la libération de Paris ainsi qu'aux opérations engagées en province.
Mouvement de résistance créé en janvier 1941 à l'initiative des docteurs Victor DUPONT et François WETTERWALD. En novembre 1942, le mouvement fusionne avec le mouvement "Ceux de la Libération".
CDLR (Ceux de la Résistance) "Ceux de la Résistance" est le nom d'un des huit grands réseaux de résistance membre du Conseil national de la Résistance (CNR). Il est lancé par Jacques LECOMTE-BOINET en 1943 avec Pierre ARRIGHI et Jean DE VOGUE. En Seine-et-Marne, son chef est Adolphe PIONNIER, résidant à Melun. Les membres s'occupent essentiellement du renseignement, de la prise en charge de pilotes alliés abattus et de gérer des parachutages ou des dépôts d'armes.
Les Francs-Tireurs Partisans, définis en 1942, constituent le bras armé du Front National. Le chef pour Melun, Fontainebleau, Bourron, Nemours est Lucien BOUTET d'Ozouer-le-Voulgis, fixé à Dammarie-lès-Lys. Son groupe se spécialise dans le production de faux-documents pour clandestins et organise quelques sabotages.
"Les Volontaires Paysans et Ouvriers" pour le Gâtinais de Seine-et-Marne ont pour chef Gilbert GAILLARDON. Le mouvement s'étend vers Nemours, Voulx, Lorrez, Bourron, puis vers Villecerf, Château-Ladnon, Beaumont et La Chapelle-la-Reine. Il gère ainsi plusieurs parachutages grâce aux terrains dont il dispose.
"L'Organisation Civile et Militaire" est fondée en décembre 1940 et forme l'un des huit grands réseaux de résistance membre du Conseil national de la Résistance (CNR). Ce mouvement résulte de la fusion entre l'Equipe française d'organisation du redressement (EFOR) de l'industriel Jacques ARTHUYS et la Confédération des travailleurs intellectuels animée par Maxime BLOCQ-MASCART. Ce mouvement attire des civils, des militaires, des commerçants, des industriels, des avocats, des architectes ainsi que des universitaires. En Seine-et-Manre, ses agents viennent principalement de Melun et de Meaux. On chiffre à 294 ses effectifs en avril 1943. Son objectif principal est de lutter contre le STO (Service du Travail Obligatoire), justifiant la fabrication de faux documents avec la complicité d'un imprimeur et des employés de l'Etat civil à la mairie de Melun.
Autres groupes FFI (Forces Françaises de l'Intérieur)
Les groupements
Unité déclarée combattante du 1er mai 1943 au 30 septembre 1944. Jean-Marie TREBOR en est le chef et le créateur mais il est déporté et donc remplacé par Pierre PICARD. Ce réseau regroupe 526 agents implantés majoritairement à Meaux. Ils organisent des sabotages de voie ferrées, d'écluses, de canaux, d'usines spécialisées dans la fabrication des fusées V1 et V2.
Unité déclarée combattante du 1er juin 1941 au 30 septembre 1944. Henri, Paul, Jacques FRAGER en est le chef et, à partir du 25 mai 1943, il obtient deux adjoints : Roger BARDET et Jacques, Serge ADAM. Ce réseau regroupe 3601 agents. Ils organisent principalement des parachutages.
Unité déclarée combattante du 1er février 1941 au 30 septembre 1944. Les chefs sont Paul, Alphonse SCHIFFMACHER et Félix, François JOND auxquels s'ajoutent 19 agents. Leurs missions sont variées : recherche de renseignements sur la marine allemande, sur les activités ennemies dans le domaine de l'aviation, sur les mouvements de troupes. Quelques parachutages sont également effectués.
Unité déclarée combattante du 4 mars 1944 au 30 septembre 1944. Le Capitaine Pierre, Louis MULSANT en est le chef et il dirige 158 agents. Leurs missions sont nombreuses : sabotages de voies de communication, de moyens de transmissions et de parachutages entre le 15 avril et le 11 juillet 1944.
Ce mouvement est créé en janvier 1944 par Philippe VIANNEY et Claude BOURDET. Il regroupe les Mouvements unis de la Résistance et des mouvements de la zone Nord, notamment "Défense de la France", "Résistance" et "Lorraine".
Documents références
Direction des Archives et du Patrimoine. Service éducatif et culturels, 39-45, C'était comment la guerre ?, Melun : Conseil général de Seine-et-Marne, 2005 (Mémoire & Documents de Seine-et-Marne).
Stéphane LONGUET et Nathalie GENET-ROUFFIAC (directeurs de publication), Les réseaux de résistance de la France combattante : dictionnaire historique, Economica, Paris, 2013, 1080 pages. Cote : 4[3673
Claude CHERRIER, René ROY, La Résistance en Seine-et-Marne (1939-1945), Presses du village, Etrépilly, 2002, 312 pages. Cote : 8°5846