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La culture de la betterave fait aujourd’hui pleinement partie de la tradition agricole seine-et-marnaise. Implanté dans tout le département, ce type d’agriculture a débuté au XIXe siècle. La France subit alors une pénurie de sucre due au blocus continental imposé en 1806 par Napoléon Ier. Ce dernier décide de miser sur la betterave pour régler ce problème. En 1813, il ordonne la plantation de 100 000 hectares de betteraves sur l’ensemble du territoire français. 500 hectares sont alors plantés en Seine-et-Marne tandis que deux sucreries y ouvrent leurs portes.
Les années 1870 sont celles de l’essor de l’économie de la betterave. La plupart des sucreries du département voient le jour à cette époque. C’est notamment le cas de la Fabrique centrale de sucre de Meaux (1869), de la Sucrerie Ouvré de Souppes-sur-Loing (1873), de la sucrerie de Nangis (1873) ou encore de la sucrerie de Bray-sur-Seine (1882). La sucrerie est alors une activité agro-industrielle où le modèle familial prédomine. De nombreux agriculteurs indépendants ne cultivent pas seulement la betterave pour son sucre, mais aussi pour améliorer la qualité des sols pour les plantations céréalières suivantes. Chaque année, la culture de la betterave attire de nombreux ouvriers nomades : en juillet 1896, 11 896 saisonniers étrangers agricoles viennent travailler en Seine-et-Marne.
Aujourd’hui, la France est le premier pays producteur de sucre de betterave au monde, et le premier producteur européen de sucre. Toutefois, si on compte 38 milliers d’hectares de betterave industrielle en Seine-et-Marne en 1953 (ce qui en fait le 5e département de France), ce chiffre a aujourd’hui diminué (27 465 hectares en 2012, d’après l’INSEE) et beaucoup de sucreries du département ont fermé pour cause de surproduction nationale.
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