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Hégésippe Moreau (1810-1838)

Hégésippe Moreau (1810-1838)

Le personnage

Pierre-Jacques Roulliot dit « Hégésippe Moreau » est un écrivain, poète et journaliste français, né et mort à Paris. Son œuvre principale s’intitule Le Myosotis (1838). Poète romantique et révolté, Moreau a chanté en termes émouvants les vallons de son enfance à Provins.

Orphelin très tôt, sans parenté, il se réfugie à Provins où sa mère avait travaillé après la mort du père, pendant huit ans, comme domestique d’une bourgeoise de Provins. Il passe régulièrement ses vacances à Champbenoist chez sa bienfaitrice. II étudie au collège de Provins puis à Meaux au petit séminaire, enfin à Avon en 1824. A sa sortie du séminaire d'Avon, en 1828, il est mis en apprentissage chez un imprimeur de l’endroit, Monsieur Lebeau, où il apprend le métier de compositeur. Il y fonde par la suite un journal éphémère Le Diogène, puis enchaîne les petits emplois.

Il retourne à Paris sur les conseils de l’académicien Pierre Lebrun. Après avoir adressé à M. Didot son Épitre sur l'imprimerie, Hégésippe Moreau est embauché dans son imprimerie, rue Jacob à Paris. Il participe aux journées de juillet 1830.

De 1834 à 1838, il vit à Paris, dans une grande misère, d'après Sainte-Beuve : « au moment où il venait de trouver un éditeur pour ses vers, et où le Myosotis, publié avec luxe (1838) et déjà loué dans les journaux, allait lui faire une réputation, il entre sans ressource à l’hospice de la Charité et y meurt [de tuberculose] le 20 décembre 1838. ».

Extrait du poème La Voulzie

Élégie

S'il est un nom bien doux fait pour la poésie,

Oh ! dites, n'est-ce pas le nom de la Voulzie ?

La Voulzie, est-ce un fleuve aux grandes îles ? Non ;

Mais, avec un murmure aussi doux que son nom,

Un tout petit ruisseau coulant visible à peine…

Bibliographie

  • La vie maudite d’Hégésippe Moreau, Georges Benoît-Guyot, Paris 1945, éditions J.Taillandier, 249 p. Cote 16°1063
  • Le Myosotis, Hégésippe Moreau, Paris, 1840, Magana Cote 16°176
  • Seine-et-Marne, éditions Bonneton, Paris 1989, p.255