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Descendant d'une grande famille espagnole, Clément Ballèn de Guzman est le fils de Clémente Ballèn de Guzman, consul général d’Équateur en France, et de Madeleine Wolter, d'origine alsacienne et écossaise, propriétaire du château d'Andrézy.
Il fait ses études au collège Carnot, à Fontainebleau. Artiste doué dans de nombreux domaines, conférencier de talent, il fonde La Voix de la Forêt et anime plusieurs Sociétés locales. Passionné de chasse à courre, il s'intéresse à la protection de la forêt de Fontainebleau, où il organise les premiers ramassages de détritus "rallye papiers gras", à cheval puis à pied. Pendant plus de 50 ans, il est actif dans l'association des Amis de la Forêt. Il en devient secrétaire puis président (1960). Il y crée la section des secouristes forestiers. Il partage avec Émile Sinturel (1940-) la présidence du Syndicat d'initiative créé en janvier 1920, où il développe le tourisme local. Il est aussi président de la Fédération des syndicats d’initiative de la région parisienne. Il défend efficacement le massif des Trois pignons contre l'autoroute et obtient la modification de son tracé.
Président pour la Seine-et-Marne de l'Automobile-Club d'Ile-de-France (1928), il participe à la création de la Course du Calvaire. Il est l’organisateur de rallyes en ballons, avions ou hélicoptères et s'occupe du Pèlerinage des vierges (madones forestières, peintures murales réalisées en forêt de Fontainebleau).
En 1922, il épouse Louise Baugy (1898 Alger-1939 Paris). Figure de la vie locale, il fréquente Katherine Mansfield, Béatrice Dussane qui s'occupe du Conservatoire américain, et les habitués du café Mallet ou Grand café (Courteline, Pierre Mac-Orlan, André Rouveyre, André Billy, Paul Tavernier, Albert Bray, etc.). Il fait don avec Georges d'Esparbès de plants de vignes de la Treille du Roy à Pierre Labric, maire du Vieux Montmartre, en remplacement du dernier plant de sa vigne.
Grand patriote, il donne des conférences en faveur de la France, aux États-Unis, pendant la guerre de 1914-1918. Dès 1940, il crée un centre de renseignements rue A. Barbier à Fontainebleau. Membre puis premier chef du réseau des Velites thermopyles, il est arrêté en mai 1942. Traduit devant le tribunal militaire allemand, il est condamné à mort. Le préfet Chaigneau fait commuer sa peine en douze ans de prison. Transféré à Rheinbach, près de Cologne, il fonde L'antiboche perfectionné ; il est libéré d'Hameln en 1945 et rentre à Fontainebleau, très éprouvé par sa captivité. Il est décoré en décembre 1945 de la Croix de Guerre 1939 - étoile vermillon. En 1947, il retrouve son emploi antérieur au Club de golf de Fontainebleau, où il s'occupe de diverses activités sportives. En 1953, il devient président de la sous-commission de propagande de la commission consultative du tourisme sur la route des roses en Seine-et-Marne. Il décède en 1968.