Archives

L'industrie meulière à la Ferté-sous-Jouarre

La notoriété de la pierre meulière de La Ferté-sous-Jouarre s’étend dans toute la France et à l’étranger, notamment pour la mouture de céréales. En effet, sa dureté et son aspect spongieux lui permettent de garder plus longtemps ses aspérités et ainsi broyer le grain sans introduire de poudre de pierre dans la farine.

L’activité autour de la pierre meulière a contribué au développement de La Ferté-sous-Jouarre. Dès la fin du XVIIe siècle, les « marchands-exploitants », anciens ouvriers indépendants devenus des notables, construisent de belles demeures à proximité de leurs ateliers (notamment la famille Gueuvin ou la famille Bouchon), situés depuis le XVIe siècle en bord de Marne pour faciliter le transport des marchandises.

L’arrivée du chemin de fer en Seine-et-Marne en 1849 étend l’activité des fabricants de meulière sur les deux rives de la Marne et ouvre de plus grands territoires à l’exportation. Le commerce va même jusqu’aux États-Unis, où 5130 meulières sont livrées en 1901. Le succès de cette production engendre aussi l’abandon des champs au profit des usines de fabrication de meules et des minoteries (usines de fabrication de farine).

Dans les années 1880, la montée en puissance des broyeurs en acier vient concurrencer la meulière. Pour y faire face, la Société Générale Meulière, créée en 1881, réunit neuf des plus gros fabricants de meules fertois. Jusque dans les années 1950, la production de la Société est importante et se spécialise dans les appareils sophistiqués pour l’agriculture et la minoterie. Aujourd’hui, La Ferté-sous-Jouarre s’efforce de préserver ce patrimoine, notamment grâce à la collection de Jacques Beauvois (l'un des derniers ouvriers de l’industrie meulière).

Voir aussi

Sur ce site

Action éducative

Sur Internet