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La Faïence

La Faïence

Aux XVIIIe et XIXe siècles, de nombreuses faïenceries s’implantent en Seine-et-Marne, pour la richesse de son sol (argile et sable) et la proximité avec Paris.

La plus célèbre, et la plus ancienne, est celle de Montereau-Fault-Yonne. Fondée en 1719 par Jean Rognon, elle obtient le titre de manufacture royale en 1721. Au XIXe siècle, elle connait une période de prospérité et devient une véritable industrie lorsqu’elle fusionne avec la manufacture de Creil. Jusqu’à sa fermeture en 1955, on y produit essentiellement de la faïence fine.

La manufacture de porcelaine de Boissettes n’existe que pendant 6 ans, de 1775 à 1781. Elle est néanmoins célèbre, notamment parce qu’elle est placée sous la protection du duc Louis-Philippe d’Orléans (1725-1785) qui réside alors non loin de là, au Château de Sainte-Assise (Seine-Port). Elle produit généralement des pièces décorées de fleurs multicolores et de paysages, mais ferme rapidement par manque de rentabilité.

À Fontainebleau, Jacob Petit (1797-1868) développe dès 1834 une manufacture de porcelaine particulièrement remarquée par sa fantaisie et son style rococo. Toutefois, malgré son succès, il fait faillite en 1848 suite à l’incendie de l’un de ses ateliers.

Non loin de là, à Rubelles, Charles Bourgoing (1791-1864) invente la faïence à « émaux ombrants » et en fait sa marque de fabrique. Cette particularité lui permet de fonder une faïencerie (1838-1857), rapidement populaire, et de recevoir plusieurs médailles, dont une de deuxième classe à l’Exposition universelle de Londres en 1851.

Enfin, plusieurs céramistes tels que Louis Eugène Schopin (1831-1893) ou encore Georges Delvaux (1834-1909) ont exercé à Montigny-sur-Loing et à Marlotte à la fin du XIXe siècle. Dans la lignée de l’École de Barbizon, ils réalisent principalement des paysages et des motifs animaliers.

Documents référence

  • Direction des Archives, du Patrimoine et des Musées départementaux, sous dir.  d’Isabelle Rambaud,  La Seine-et-Marne industrielle - Innovations, talents, archives inédites, Édition Lieux Dits, 2010, 336 pages.
  • FANICA (Pierre-Olivier), Céramiques impressionnistes et grès: art nouveau, barbotines, faïences et grès, Montigny-sur-Loing, Marlotte (1872-1958), Paris : Éditions Sous le vent, Paris, 1988.
    Cote : 4[1659
  • MEYER (Elizabeth), Faïence et porcelaine de Boissettes, Éditions de l’Amateur, Paris, 1994.
    Cote : 4[2091
  • RAVEL D’ESCLAPON (Alix) (de), La Faïence de Rubelles, Éditions Amattéis, Le Mée-sur-Seine, 1988.
    Cote :  8[3909
  • « Faïences de Creil Montereau », dans Plaisir de France, août 1958, n° 238, p. 51-55.
    Cote : AZ6952

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